L'Europe façon RFA...?

Me voila bien embêté. Il est des moments  où l'on doit accepter de prendre en charge les scories de nos attraits sociétaux, de nos propres sympathies.

L'Allemagne. Voici une société à laquelle j'attribue de nombreuses et grandes qualités. Des qualités civiles entre autres, qu'on ne retrouve que dans ces pays du Nord Européen. En cela, j'éprouve un attachement particulier envers ce pays que j'ai pu visiter à quelques reprises. Malgré tout, m'est venue ce matin, au réveil, un ensemble d'idées. Elles ont fait leur chemin pendant mon sommeil sans doute.

Des idées mettant en lumière un aspect pas très clair d'une certaine Allemagne qui, disons-le, a une propension historique à vouloir imposer à ses voisins européens sa vision, son ordre, sa conception du monde ; autrement dit sa culture.
La Grèce en a fait les frais. Certes il ne s'agit pas d'excuser les méandres occultes des comptabilités administratives et fiscales de ce beau pays. Cependant l'Allemagne a contribué (avec l'aide des instances européennes) a imposer à la Grèce sa propre discipline de la façon la plus abrupte, ce qui  a pour conséquence les désastres socio-économiques subis par l'ensemble du peuple Grec.

Bruxelles et Berlin se font ici les champions de l'hyper-contrainte budgétaire et économique !
Il est a craindre que l'Espagne, le Portugal...L'Italie....Puis qui sait, la France se voient bientôt soumis au même sort.
Le fond de ma pensée à propos de ce forcing Allemand se rapporte à d'autres épisodes de l'histoire des relations Franco-Allemandes. Des relations plus que houleuses puisqu'elles furent le théâtre des deux guerres mondiales. Depuis 1870...
Mais c'est l'année 1940 qui est l'objet de ma réflexion. Cette année funèste où la France s'est brutalement retrouvée soumise au pouvoir du 3è Reich nazi. Et à cette époque la puissance hithlérienne a trouvé chez nous un ambassadeur sur mesure, le M.al. Pétain. De par son zèle germanisant ce monsieur a largement contribué à faciliter toutes les interventions Allemandes sur notre territoire.

Aujourd'hui il semble que Pétain a ses héritiers politiques parmi des politologues, des économistes qui tentent (avec de plus en plus de difficultés) de convaincre le citoyen Français, Italien, Espagnol...Que seule l'Europe versus Nord (A la mode Allemande) est la solution à la "crise". Bien sûr ces héritiers ne relayent point une politique de nazis, ils sont démocrates. Que l'on ne me prête point des analyses que je n'ai pas.
Il n'empêche, ces ambassadeurs de l'Europe du Nord, et de la monnaie unique, se montrent comme les défenseurs d'une Europe fédéralisée par un seul pays . 

Au plan de ce qui est réservé à la Grèce et à Chypre on peut se poser la question suivante : Comment des gouvernants qui, en plus de leurs capacités intellectuelles et de leurs connaissances et qui ont à leurs dispositions des hordes de conseillers et de spécialistes, peuvent-ils commettre de telles erreurs méthodologiques comme celles commises envers la Grèce et Chypre? Angela Merkel et tout son personnel n'a tout simplement pas compris que ce n'est pas avec des décrets et des décisions unilatérales que l'on peut changer une tradition culturelle et une identité nationale qui s'est formée sur un temps très long de plusieurs siècles. Car ce qu'ils n'ont pas compris c'est que les us et coutumes socio-économiques d'un peuple ne sont pas de simples habitudes que l'on peut changer par décret. 

L'ordre Allemand ne vaut que pour le peuple Allemand de la même façon que la Grèce n'est pas l'Espagne ni l'Irlande, qui est différente de l'Italie...Plus cette Europe-là veut peser sur les nations et les cultures et plus celles-ci voient leurs identités historiques s'exacerber. Ainsi, chaque pays exprime à son image culturelle et historique ses réactions particulières face aux pressions qu'ils subissent. L'Espagne avec ses programmes immobiliers fantômes et ses indignados, l'Italie avec le folklore berlusconien et Beppe Grillo, la France avec son éternelle alternance UMP/PS et ses plans sociaux qui descend dans la rue pour protester contre la mariage pour tous  qu'elle perçoit comme un sacrilège à l'encontre des principes traditionnels hétéros-biologiques de la famille, exprimant de fait une homophobie que l'on croyait révolue à d'autres temps.