samedi 12 juillet 2008

Politique ou pas ?

Je ne suis pas dans le politique, mais dans ce qui construit, ce qui se projette dans le politique. Le politique est là pour gérer une population et des phénomènes culturels, non pas pour la diriger. Les dictatures, par exemple, sont des formes de contraintes mais qui renvoient des choses à la population qui, dans une certaine mesure contribue à cette forme politique et “ l’appelle “ ( dans le sens biocultural du terme bien entendu). La différence entre dictature et démocratie c’est qu’en démocratie on laisse aller et s’exprimer la population et on tente de palier à un certain nombre de problèmes, en fonction d’un calendrier et des priorités. C’est de la pure gestion. C’est la liberté du chaos où les individus peuvent créer et expérimenter. Les contraintes existent en démocratie mais elles sont « extériorisées » par l’état. Elles se manifestent par ce qui est donné comme la conjoncture internationale. Nous sommes contraints de vous imposer tels sacrifices parce que c’est la mondialisation qui nous impose ses règles… Cela est fort pratique pour éviter des mouvements de pure et dure révolte, ce qui évite par conséquent à l’état de réprimer à la façon des dictatures.
Mon ouvrage est un ensemble théorique sur les fondements comportementaux que je qualifie d’historiques. La violence, le crime, la cruauté sanguinaire et barbare est le vecteur principal du processus civilisateur. Je pense détenir des clés permettant de minimiser très sensiblement les effets de notre “violence créative”. Cet travail a son objet, son but, et sa justification. Le lien entre culture, violence et comportement, dévoile que le biologique et le culturel sont une même matérialisation sensible. Notre histoire, celle de notre civilisation fait corps à l’homme dans le sens propre du terme et les fonctions organiques se projettent dans les structures sociales, urbaines, administratives, etc. Convaincre la science d’effectuer des recherches dans le sens de cette idée que l’ on peut décrypter les comportements pulsionnels à partir de l’objet culturel, lui-même pouvant être décodé en termes biochimiques... Il s’agit en conséquence, de mettre en lumière l’interdépendance du personnel et du collectif, en travaillant sur le milieux, l’environnement, travail d’analyse et de consciencialisation, comme point de départ vers une approche socio thérapeutique certes, mais pouvant être individualisée.
Le milieu influence le comportement et ce dernier contribue à informer le milieu. C’est le problème de la poule et de l’œuf. Actuellement la seule alternative de libération individuelle est la transgression, qui se manifeste depuis le simple fait de griller un feu rouge, jusqu’à l’acte criminel. Des actes criminels gratuits. Je suis convaincu du fait que notre culture produit de plus en plus de comportements de transgression violente et si j’évoque un concept de nécessaire écologie relationnelle et comportementale c’est bien parce que je pense que cette escalade de la violence (dont on débat fort peu dans les medias) est bien plus nocive que les OGM et bien plus dangereuse, globalement, que la fonte des glaces en Antarctique dont les medias font leur fortune par une exploitation essentiellement catastrophiste.
Préserver l’équilibre de la société est essentiel. Il règne aujourd’hui une inquiétude à ce sujet qui se justifie. Là, où autrefois des révolutions sociologiques se manifestaient, régulièrement tout au long de l’histoire, aujourd’hui le manque d’idéal laisse un vide qui bien sûr est comblé par des comportements irrévérencieux, de mépris, et d’incivisme. Les paramètres violents hérités de l’histoire et de la préhistoire coulent, en quelque sorte, dans nos veines. Sans vouloir justifier la forme la plus violente de la transgression ( délinquance et criminalité ) il faut à ce titre, reconnaître en soi, ce goût de la transgression, dite de l’honnête homme, même si celle-ci ne relève pas du droit commun. Il faut voir que la violence est normalisée dans notre culture et concerne toute l’échelle sociale et se trouve dans tout le processus relationnel; on la trouve dans la circulation des véhicules dont la puissance nous grise et nous donne un « courage » facile. On trouve dans les magasins et les grandes surface une forme d’excitation, un forme d’agressivité surtout en période de soldes et en fin d’année! Les rues des villes sont des lieux de comportements frimeurs où l’on cherche à exister à travers les regards envieux ou admiratifs de la part des passants qui nous regardent passer au volant de notre impressionnant 4x4 ou de la moto que nous venons d’acheter. Cette compétition de l’avoir et les signes symboliques de force et de puissance matérielle (non point spirituelle) que l’on affiche est une forme de violence. Notre violence cultuelle, même dans ces expressions les plus banalisées ne peut être considérée comme bénigne et inoffensive car c’est celle-là même qui débouche sur les viols, les cambriolages musclés, les assassinats de toutes sortes et qui débouche sur sa finalité extrême, la guerre.
Le 2 Mars 2005.
Ce blog n’est pas un ouvrage de science mais je l’ai en partie écrit en regard des scientifiques pour lesquels j’ai un profond respect. Plus particulièrement en regard des spécialistes de l’étude anthropologiques, du comportement humain, et de la biochimie du S.N.C… Je n’ai pas fait un manuscrit philosophique non plus, mais lorsqu’on est sensible à la souffrance de la condition humaine et que l’on perçoit cette condition comme aberrante et barbare, et que l’on souhaite réduire cette souffrance autant que possible, il paraît nécessaire de donner une dimension humaine à la puissance de l’appareil de recherche scientifique et technologique.
Que constatons-nous aujourd’hui ? Il y a un énorme fossé entre les hautes capacités technologiques et cette barbarie qui perdure dans l’ensemble des relations humaines. Relations humaines fondées sur la violence, l’égocentrisme, et surtout, sur une pathologie culturelle du pouvoir. On trouve partout des gens qui recherchent avidement des positions de pouvoir, mais... fort peu qui se veulent personnellement responsables. L’outil scientifique est sous le joug d’un processus comportemental aberrant qui réduit l’immense majorité des êtres humains et toutes les autres espèces vivantes de la planète, à une forme d’esclavage et d’extermination à terme. Il n’y a qu’une seule façon d’aborder le problème de cette barbarie, la débusquer dans les moindres de nos mouvements, dans notre quotidienneté individuelle la plus banale.
Ma réflexion n’est pas un essai sur la liberté d’avoir du plaisir, et pourtant le plaisir, la passion y sont, je crois, à chaque page et j’espère en tous les cas en apporter au lecteur. Ce que je cherche, au fond, à dire, c’est que nos comportements arbitraires fondés sur ce que l’histoire a engrammé dans le système organique humain peuvent largement s’embellir, s’ennoblir, et ce, sans aucune perte de plaisir. J’essaie de démontrer, est-ce que j’y parviens, même en partie, de démontrer que bien au contraire, il est tout à fait possible d’augmenter le plaisir de vivre ( et c’est même nécessaire ) grâce à un état de conscience informé par du beau, par du noble, par une élégance comportementale, une grâce dans notre façon de relationner. Mon intention n’a rien à voir avec une vision politique des relations humaines et je ne me sens ni humaniste, ni solidaire des seuls défavorisés de notre civilisation ou de toute la misère de ce monde. Nous sommes tous responsables, à notre niveau le plus personnel de la souffrance de l’actuelle condition humaine, et je ressens ma propre responsabilité dans un souci de transmettre, le moins maladroitement possible, ce que je perçois comme une chance inouïe me concernant, je veux parler de cet immense amour pour le mystère dont nous sommes pétris. Cet amour ne repose en fait sur rien, il m’habite parce que je suis fabriqué pour le ressentir. Suis-je, par ailleurs fabriqué pour le transmettre et l’engrammer dans les générations futures, cela est une question qui concerne mes semblables et n’a rien à voir avec ma volonté, mes ambitions ou mon orgueil personnels.

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Fondements culturels des configurations de la conscience cognitive et morale de la civilisation occidentale. Analyse et ressorts des mentalités du monde globalisé. Les relations et comportements humains, les rapports humain/Nature, les traces et stigmates de l'Histoire de nos sociétés. Les limites de la croissance industrielle. L'écologie ,l'évolution et l'avenir du monde...