samedi 12 juillet 2008

L’individu-OBIS est une feuille de l’Arbre biocultural.


Les simples règles de la courtoisie et du respect m’obligent à indiquer au lecteur les intentions et les motivations justifiant le présent ouvrage. Je tiens en tout premier lieu à rassurer tous ceux et toutes celles qui me feront l’honneur de s’intéresser à mes travaux et à mes réflexions, et qui pourraient être émues par la forme souvent passionnée et quelque peu abrupte de mon propos. Ayant pris le parti d’appeler un chat, un chat ( ce qui me semble fondamental dans ma démarche particulière ), et n’étant point connu et donc point “référencé”, je souhaite, d’emblée, éviter toute interprétation erronée, même si, certains dérapages sont inévitables, lorsque l’on passe du personnel au public. Il en est des productions artistiques comme des personnes : ce qui est rendu public est voué au grand brassage et advienne que pourra!
Ainsi, l’aspect critique et accusateur de certains contenus de cet ouvrage ne doivent point être perçus comme une amertume, une agressivité, de ma part, mais comme une ouverture de débat. Rien ne serait plus dommageable, que prendre à son propre compte, ce qui, de fait, incombe à la multitude et à l’histoire qui s’est faite à travers l‘homme, et ce n‘est donc pas l‘homme qui a pensé son histoire. En ce qui me concerne il n’y a pas lieu, par conséquent, de pointer un index accusateur, et encore moins de juger des individus qui ne peuvent être tenus pour responsables des paramètres culturels qui constituent leurs automatismes comportementaux, leurs croyances, leur réflexes. Dans la mesure où il n’y a jamais eu d‘informations explicites sur la nature de ces mécanismes du processus biocultural, il serait maladroit d’octroyer à l’espèce humaine un pouvoir qui est culturellement concédé à Dieu. Je suis très bien informé, par ailleurs, sur ce que d’ordinaire “nous” octroyons à des particuliers extra-ordinaires( personnalités remarquables et charismatiques ) : une dimension quasi divine, alors qu’ils ne sont que des individus “sécrétés” par les processus culturels et historiques. A ce titre, c’est bien la société, en tant que phénomène vivant et auto-équilibré, qui est la locomotive des idées, des modes, des découvertes en tout domaine ( artistique, politique, économique, scientifique, philosophique). Ceci n’a rien de très gratifiant, de très rassurant, j’en conviens. Ce que l’on appelle un être doué, réalisant des choses suscitant respect et admiration, doit en fait, être considéré comme une source concentrée et fonctionnelle, une production Bioculturale et donc purement collective et historique. Chaque individu, chaque citoyen, détiens par conséquent sa propre part fonctionnelle, sa part de fierté et de honte, face à un Mozart, un Einstein ou... un Hitler... un Staline. Les niveaux de responsabilité sont, bien sûr extrêmement relatifs et variables d’un membre du corps social à un autre. Mais, répétons-le : ce n’est point le scientifique, en tant “qu’entité individuelle” qui fait la science ; ce n’est point le dictateur qui programme une société pour accepter ses caprices et ses crimes; ce n’est pas davantage un enfant prodige qui décide de ce qu’il incarne, mais bien le grand collectif historique, c’est l’histoire, la culture par une formidable accumulation informationnelle, qui produit la figure scientifique, philosophique, artistique, politique, etc... à un moment donné de l’espace-temps d’une société. Pas de hasard ou d’accidents génétiques aléatoires. L’histoire d’une société lui colle à la peau; son passé est la cause rétroactive de son déterminisme. La façon dont un pays réagis ou ne réagis pas face à un envahisseur nécessairement annoncé par la conjoncture internationale peut s’expliquer si l’on voulait bien chercher dans le passé culturel et traditionnel de ce pays, les éléments déterminants. Dans le cadre de la bioculturalité il s’agit, en fait, pour la société organisée, de produire au bon moment, la figure capable de répondre à une logique et/ ou à une problématique annoncée ( virtuelle ). Bien entendu, il y a complète réciprocité entre les sécrétions culturelles et les productions de la figure elle-même. Ainsi, les peintures de P. Picasso ne représentent pas exclusivement l’univers intérieur de l’artiste singulier mais, représente, tel un miroir, le portrait collectif contemporain de ce peintre, qui en tant que véritable mystique a été proprement habité, tel un médium ou un clairvoyant, par la conjoncture d’une période couvrant presque tout le 20ème s en Europe. Sa fonction, et donc sa raison d’être et de faire ainsi sa peinture, trouve sa justification ( sa justesse ) dans ce qui n’est rien de moins qu’une symbolisation par l’image du corps social. L’œuvre réelle et profonde, est une production collective, un onirisme collectif que nous nous devons de décrypter, ce que je m’efforce de faire au mieux. Le travail se veut indicatif, signifiant et porteur de messages, de réponses qui, en principe, devraient déboucher sur des prises de conscience, des réflexions, des études, non pas menées sur les individus eux-mêmes, ( malgré tout le respect qu’on leur doit et même si cette démarche intimiste peut être intéressante) mais dirigées sur les tenants et aboutissants des structures sociopolitiques de la société-creuset. Dans le cas précis d’un artiste de l’envergure de P. Picasso, nous devons étendre l’information au niveau européen voire occidental. Je pourrais étendre mes exemples dans tous les autres domaines, et je développerai le sujet dans mon ouvrage. L’objet de mes écrits est une démonstration de ce que j’avance, et surtout, des clés pour permettre d’aboutir à la mise en lumière de ce que je nomme “les Correspondances” entre les créations humaines de toute sorte et le sens à donner à l’humanité, en général, à une civilisation ( la nôtre, par exemple ) en particulier. Il ne fait aucun doute que de ce sens, dépend notre raison d’être, désormais, en tant que collectif organisé et prospère. Seul l’homme est en mesure de se donner un sens, car il est, malgré les apparences, tout aussi vulnérable que les autres espèces. La conjoncture mondiale ne nous laisse plus le temps d’attendre qu’un hypothétique sens premier, extrinsèquement philosophique ou divin, ne nous soit indiqué. Pour ma part, j’ai à proposer des milliers de motifs justifiant mon amour de la vie, avec une condition sine qua non : une vie de bonne qualité en matière de relations humaines sur la planète. Ceci dit, lorsque je formule (ce qui peut apparaître comme un jugement sévère et moraliste) une critique envers la religion par exemple, je ne vise point les croyants en tant qu’individus, que je respecte infiniment, mais je mets des mots sur ce qui se fait ( se pratique ) par le Moi Identitaire Mythologique d’une manière normalisée et donc, jamais consciencialisée. Le phénomène religieux, malgré tout ce qu’il a pu engendrer dans le déroulement des affaires humaines et dans les comportements, a fait l’objet de très nombreuses études, inventaires et descriptions mais, curieusement, aucune analyse véritablement éthologique n’a encore été conduite. Depuis des milliers d’années le support religieux fonctionne à plein, dans les comportements humains; il a fait ses révolutions, subi ses remises en questions formelles, pour mieux s’adapter aux technologies et à l’évolution scientifique, et ainsi former cette réminiscence purement superstitieuse dans une civilisation qui sacralise la liberté individuelle et s’apprête à installer des appareils de très hautes technologie sur la planète mars !

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Fondements culturels des configurations de la conscience cognitive et morale de la civilisation occidentale. Analyse et ressorts des mentalités du monde globalisé. Les relations et comportements humains, les rapports humain/Nature, les traces et stigmates de l'Histoire de nos sociétés. Les limites de la croissance industrielle. L'écologie ,l'évolution et l'avenir du monde...