mercredi 28 mai 2008

La Psychanalyse et l’OBIS.

La Psychanalyse et l’OBIS.

. « … il n’est dorénavant plus possible de traiter de psychologie générale si on n’y inclus point l’existence de l’inconscient ou de la parapsychologie. » Carl Gustav Jung.

Il m’est toujours agréable de citer un chercheur de capacité universelle, tel que C.G.Jung (1), chez qui la rigueur scientifique, méthodique, théorique, au contraire de s’opposer à l’intuition, aux émotions, aux voix intérieures, tente de définir ce qui se présente comme une irrationalité ancestrale spécifique, une irrationalité qui a écrit toute l’histoire des sociétés d’homo sapiens.Jung ne s’est pas contenté de s’informer à propos des seules pulsions du ça libidineux, il s’est spirituellement investi, (corps et âme), dans ce qui représentait, en outre une quête personnelle. C’est là toute la vraie richesse expérientielle de la psychanalyse junguienne, qui, dès le début du XX ième siècle, est apparue comme un moyen d’accès à ce qu’il a dénommé « les racines de la conscience », dont il établit l’universalité mythologique qu’il signifia par son concept d’inconscient collectif, lequel donne la réplique à celui d’inconscient personnel. Son approche de l’être dialectique, m’a été utile pour mes développements. Entre le freudisme et le jungisme fondateurs de la psychanalyse, et les progrès sensibles actuels des neurosciences ; entre analyse pure, abstraite, philosophique, herméneutique, et étude biologique expérimentale de la matière cérébrale, neuronale, se situe la bioculturalité, conformant l’individu cultural, l’Organisme Biocultural Inscient et Sensible, OBIS, produit historique évolutif, créatif, des biotopes ethno culturels, les Océans Spatio Temporels de la Mixité Relationnelle Interhumaine, OSTMRI.

Afin, donc, de se trouver au plus près de l’étude et de l’observation de la réalité bioculturale de notre statut d’être humain, statut culturl acquis sur des bases animales, il me semblait nécessaire de vérifier les correspondances adaptatives entre le corps et l'environnement, l’anatomie et la culture. Ceci, en dehors de toute considération « locale »; homo sapiens polychrome, en quelque sorte ; l’intérêt de ma démarche étant la tentative de dégager d’éventuels éléments à caractère universel, et donc harmonisant, à l’intérieur même de la grande variété culturelle . Selon les principes édictés par la tradition du Tao, par exemple, __ dont l’antiquité en fait une vision de « sagesse universelle »__ aucune dualité belliqueuse ne se justifie en soi, puisque tout ce qui fait être humain, se manifeste en un bain de complémentarité évolutive et donc adaptative : toujours souple et changeante. La notion fixiste de « nature identitaire » est une vision artificielle et mécaniste, elle n’a pas davantage de légitimité que celle de « nature humaine ». L’esprit (ou culturalité) et la matière (organique) forment un tout organisé chez homo sapiens. A partir de cette unicité bioculturale, les relations a soi et les interactions sociologiques penvent s’élargissent, s’affranchir des codes, des réflexes, des habitudes et autres clivages historiques.


S’individualiser par rapport à l’ origine bioculturale barbare.

Se libérer en soi, des paramétrages historiques; déprogrammer les « logiciels » comportementaux chargés de violence, conditionnés par les rapports de force matériels et physiques, pour orienter l'énergie disponible vers un contrôle harmonieux des interactions sociales, c’est ce que propose la « Psychanalyse Bioculturale », prise tout d’abord, en tant qu’outil de recherche, et utilisée, ensuite comme moyen actif, prenant en compte du tout corps / culture.

Je suis toujours très agacé par le fait que, dans notre système culturel comportemental, il existe un cloisonnement forcené entre ce que l’on considère comme de l’occultisme (obscurantisme) mythologique, et ce qui devrait être considéré comme sciences véritables et sérieuses. La science ne fait pas exception à la règle, elle est caractérisée par la mythologie. Nous sommes encore bien loin de la « pensée complexe » chère à Edgar Morin : « …la réalité anthropo-sociale se projette et s’inscrit au cœur même de la science physique. » (2).
On connait bien les raisons de ces phénomènes de cloisonnements corporatistes. Pour ma part, je les situe dans une correspondance sociologique de la physiologie cérébrale humaine, _ du MIM, conformé par la vision dualiste. Sous les effets induits par la Loi Universelle des Correspondances Adaptative, (la LUCA), celui-ci est plus « mécanisé » que spiritualisé, mais, je déplore un vide entre les deux visions, l’intuitive et la rationnelle, prisent séparément et donc privées de leur sens interactif. Là où je me trouve aujourd’hui il m’est possible de le combler. Quand donc verrai-je se constituer des groupes, des ateliers de réflexion dont les motivations premières ne seront plus conditionnées par la schizophrénie des petits clans, mais seraient motivés par la recherche de solutions plus largement efficaces contre les affres de la barbarie? Une prise de conscience de la nécessité humaine globale, plutôt qu’une course « exclusiviste », concurrentielle, entre laboratoires et universités, sponsorisés par l’industrie ?

Pourquoi ce dénie de la racine commune de la condition humaine? Certes, le mental sous-jacent, le MIM, n’est point constitué d’emblée, pour une vision globale. La dichotomie irrationnel/rationnel est à l’image de la dualité qui traduit une nécessité autonome entre les différentes zones et nœuds cérébraux, et les guerres de territoires politiques en sont les échos pulsionnels. Raison de plus pour se donner toutes les chances d’approcher l’essence de comportements qui ont aboutis au monde actuel, au lieu de se priver, pour des raisons déraisonnables, d’outils à notre portée. L’argent de la recherche, ne serait-il pas davantage rentabilisé si l’on se décidait à ouvrir des champs alternatifs où les énormes capacités de l’OBIS pourraient être toutes exploitées ? (à suivre).

1. Carl Gustav Jung est, au même titre que Freud, un brillant théoricien de la psychanalyse. Il a longtemps travaillé avec Freud, jusqu’à ce que sa démarche, davantage orientée et influencée par la mystique ne sépare les deux associés. Si Freud est censé être le concepteur de la notion d’analyse psychique, nous devons à Jung la notion d’inconscient collectif. Cette notion a le mérite de révéler que chez tous les individus humains l’inconscient se manifeste sur des bases mythologiques communes à toutes les ethnies, à tous les systèmes culturels et sociaux, quels que soient la place qu’ils occupent dans l’histoire de l’humanité.

2. E.Morin. "La Méthode"; t.1, La Nature de la nature. Seuil.1977.

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