mardi 11 décembre 2007

L'illusion du comportement philosophique.

La plupart des personnes du commun trouvent de quoi satisfaire leur vanité, leurs croyances, leurs illusions, leurs besoins de « rationaliser » les idées qui les habite et qui arrivent par des voies sous-jacentes. Ce qu'ils prétendent être le contrôle des énergies de la pensée. L'irrationnel n’est pas fait pour être justifié par la logique; il a sa fonction propre en tant que tel.

Il est vrai, la philosophie est extrêmement pratique. On peut tout y noyer dans un verbiage intello subjectif où, par une dialectique attrayante, par le jeu des définitions (jamais définitives), ainsi que des petites formules et des aphorismes, l’on prétend parvenir à comprendre l’incompréhensible. Le MIM ne sachant qu'interpréter une réalité qui lui échappe, élabore ses propres filtres pour les faire coller avec ce qui n'est autre qu'une réalité psychique personnelle et donc inconsciente.

On poursuit la quête sans relâche, en s’informant par les « grands philosophes » historiques. Mais c'est une quête illusoire car ceux-là sont surtout de grands, de véritables artistes, qui ont réussi l’exploit de nous donner l’illusion de nous en apprendre, et de nous donner la sensation d’être intelligents. C’est déjà beaucoup, certes. Leur créativité, leurs concepts et leur grand talent pédagogique sont bluffant.

Pourquoi y a-t-il eu un Spinoza, un Descartes, après Platon et Aristote ; Un Kant et un Hume avant un Nietzsche ; puis un Camus, un Michel Foucault ? Parce que c’est fait pour n’être jamais fini, vue qu’un concept en chasse un autre, qu’une idée signifiante à telle époque était impossible avant, et inutilisable après. Le problème avec la grande plasticité de la philo, c’est qu’elle est une denrée périssable et perd vite de sa fraîcheur. La philo ne fait point dans le durable. A consommer sans tarder !

Cette donnée temporelle caractérise la philosophie dans une logique actualiste, sociologique, politique. Les idées les plus percutantes sont issues de visions universelles et parviennent souvent à la lumière des medias, longtemps après leur conception, pour ensuite être largement mises aux goûts du jour, récupérées par l’appareil d’état, entre autres, qui les déforme juste assez pour justifier des intentions et des actions auprès de l’opinion publique. Il arrive que les philosophes eux-mêmes soient tentés par le pouvoir. Ainsi les noms propres de ces ardents penseurs finissent-ils en noms communs, par le suffixe isme.
Marxisme … « Confusionnisme »…

Ainsi la philosophie vit pour, et par elle-même, grâce aux rêves et aux mythes qu’elle véhicule et canalise, un peu comme la publicité qui un peu partout, se promotionne elle-même.

Il n’est qu’à regarder le monde aujourd’hui pour immédiatement comprendre que les grands philosophes de toute l’histoire de l’humanité n’ont fait qu’ accompagner, servir la science et les technologies.
Philosophie et science ne riment point avec conscience éthique. Bon nombre de philosophes ont du reste, la double casquette. La progression du pouvoir de l'homme sur la nature, sur la matière, a mené (et mène encore) le bal costumé de l'histoire du monde et n'ai que l'expression des " vulgaires" rapports de forces matériels régissant l'Univers.

Le philosophique, cet art du penser conscient, depuis toujours au service de la transformation, du "recyclage technologique", n'a pu changer les relations interhumaines et leur barbarie; elle ne fait qu'augmenter les capacités violentes et destructrices interethniques. Certains s'expriment par le philosophique, quand d'autres peignent, dansent, font de la musique. En somme, les domaines du comportement culturel chez l'humain sont des productions "obisiennes spontanées" régis par des forces physiques et chimiques.

Ce qui vient de a, ne peut être b; a ne peut produire que a, sous de nombreuses déclinaisons, de multiples apparences et, dans une grande variété de fonctions.

L'illusion philosophique ça signifie que l'art de la réflexion, de la recherche de savoir à propos de l'espèce humaine, et du questionnement, sous quelque branche culturelle qu'il puisse être pratiqué, cet art, n'a aucune direction établie dans le sens du respect et de la préservation. Ce qui est perçu par le Moi Identitaire Mythologique comme "l'ailleurs que soi" représente pour l'individu, une énergie, une force extérieure dont il faut se garder, éventuellement se défendre.

Cette notion de la chose différente, de la chose "autre", perçue à la fois comme opposition, comme obstacle, comme contrainte, mais également comme solution et source , à et de notre liberté de jouir, amène les individus à se di-viser comme semblables étrangers représentant chacun un ailleurs pour tous les autres. Ce paradoxe spatio temporel des rapports humains, bien qu'explicable au niveau de l'évolution de l'Univers de matière, empêche cependant l'individu pulsionnel de se reconnaître, de se découvrir chez son vis-à-vis, de le pressentir comme allant de soi, comme pouvant très bien être soi par ailleurs. Et lorsque parfois en nous, ça reconnaît l'autre de soi sous des aspects gênants et dérangeants, ça le rejète, ça l'agresse. Le problème n'est pas scientifique, il est bien dans la croyance que la philosophie est là pour expliquer l'homme, la vie, la Terre, l'Univers. La philosophie ne donne en outre, aucune vraie solution permettant aux individus d'
avoir une perception consciente de l'espace-temps. Le MIM ne perçois que le temps (la durée), ou bien, que l'espace (le lieu).

Il faut reconnaître à la vraie philosophie son unique fonction d’élégant décors, d'exotique habillage; elle est une synthèse esthétique de l'histoire du monde et nous sommes effectivement, en tant qu'espèce vivante, une synthèse biologique et culturelle évolutive de tout ce en quoi consiste la Terre, et au-delà, l'Univers de matière.

L'Ecologie Comportementale et Relationnelle, ainsi que sa branche analytique bioculturale, ne prétendent point changer les lois matérielles évolutives qui nous régissent. Il s'agit d'un concept-outil ouvert à toutes les branches culturelles et sociales, multidisciplinnaire dans ses fondements, pour inviter à une très large réflexion sur la qualité existentielle des individus considérés dans leur entièreté historique et évolutive. L'OBIS n'est pas une illusion philosophique, il est une réalité vécue par chacun; il en a beaucoup à nous apprendre sur la condition du sujet face à l'Histoire et à la condition dite humaine.

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