vendredi 8 novembre 2013

Réflexion sur une version métaphysique de la LUCA




Je n'ai jamais pu me résoudre à accepter comme normales, les turpitudes de l'être humain ; je ne me suis jamais résigné dans ce consensus trop largement adopté et qui de façon définitive voit comme une fatalité immuable, une « nature humaine » qui est ce qu'elle est, et qui restera éternellement ce qu'elle est . Ainsi, tout au long de mes développements théoriques j'ai cherché à mettre en lumière le pourquoi des comportements barbares, cette bestialité, cette absence de compassion et de sensibilité à la souffrance de l'autre, cette absence d'altérité dans les consciences, le pourquoi de cette violence, de ce sadisme qui caractérise des crimes insoutenables, cette haine, cette façon de voir l'autre comme un danger, comme un moins que rien qu'il faut mater ou qu'on peut éliminer sans état d'âme, ou bien comme un sauvage qu'il faut éduquer. J'ai pour ma part toujours pensé que l' élitisme par la compétition à mort, qui consiste à ne permettre qu'à un petit nombre d'individus aux privilèges exorbitants à vivre sur le dos de tous les autres n'est pas un choix efficace et mène l'humanité à sa perte. Je suis convaincu du fait que l'harmonisation complémentaire et pacifique des états et des nations peuvent résoudre tous les problèmes géopolitiques, économiques et nationaux sans effusion de sang. Je suis également convaincu que même les plus riches ont intérêt à ce que l'immense majorité des femmes et des hommes puissent vivre dans une dignité confortable. 

Je pense que les principaux problèmes des sociétés humaines sont à chercher dans les deux extrêmes que sont la richesse extrême et l'extrême pauvreté, dans cette névrose du pouvoir sous toutes ses facettes. Et je pense que les comportements individuels sont formatés par les situations et les contextes de vie. Enfin, j'ai la conviction que lorsque les choses sont définies, lorsqu'on sait les nommer et lorsqu'on se donne la peine d'en démonter pièce après pièce tous les mécanismes, les tensions retombent et l'harmonie s'installe.


Pour répondre à cet état du monde j'ai cherché aussi bien dans la chimie de la matière que dans les manifestations des espèces vivantes ; je me suis intéressé à la géographie, à la géologie et aux climats, aux lieux que les hommes ont choisis pour s'y installer et se développer ; j'ai voulu aussi bien sûr regarder dans l'histoire des sociétés et dans les rapports que les sociétés différentes entretiennent en interne comme en externe. Jusqu'à présent je me suis contenté de prendre connaissance, d'inventorier. Je me suis pour ce faire constitué mes propres outils de réflexion. Je me suis borné à présenter les fondements de ce que j'ai appelé la Loi Universelle des Correspondances Adaptatives, la LUCA, censée démontrer comment les mécanismes de l'évolution de l'Univers de matière, l'histoire de l'Homme en tant que matière sensible ainsi que la nature, comment tous sont intimement liés. Je me suis assigné comme tâche la démonstration que l'être collectif est un élément d'un tout terrestre et que cet être collectif vit à l'intérieur de chaque individu.


Par voie de conséquence j'y ai inclus mon concept de l'être humain, l'Organisme Biocultural Identitaire et Sensible, l'OBIS, qui replace l'évolution spécifiquement humaine à l'intérieur de l'évolution globale incluant la Terre et la Nature. J'ai déterminé la différence entre les deux composantes de l'homme, à savoir celle issue de la Nature et celle issue de la culture. J'entends ici par culture l'ensemble des éléments propres à constituer des sociétés d'hommes, tels que la religion, l'économie, les techniques, les lois, les institutions, la politique, les traditions....etc . Mon concept de l'OBIS se veut donc rassembler et mettre en rapport tous les éléments constitutifs de l'Homme, à savoir, ses origines naturelles, zoologiques, ou ce que l'on peut dénommer comme sa partie animale, et l'élément historique des cultures, des sociétés comprises en tant qu'espaces sociologiques de formatage de l'humain. C'est à partir de cette distinction entre animalité et sociabilité que j'ai présenté l'OBIS comme un processus à part entière de l'évolution de la Nature et au-delà.





Je souhaiterais aujourd'hui aborder mon sujet sur un plan que j'ai sans doute, aux regard de beaucoup, pas assez abordé jusqu'ici. C'est l'aspect métaphysique. Je suis très conscient du besoin de chacun de pouvoir s'appuyer sur l'espoir et sur ce besoin de transcendance qui est à l'origine de la mythologie et des croyances religieuses. Cela répond à un besoin de pouvoir se situer au-delà de la mort, de dépasser la mort, ce besoin instinctif du vouloir vivre toujours et qui amène la plupart d'entre nous à se convaincre que quelque chose continue, que nous continuons d'exister après notre mort sous une forme très semblable à celle de notre vivant. Pas une communauté ou tribu, pas une seule forme de culture parmi tous les systèmes sociaux existants ne fait défaut dans sa recherche de transcendance. Or, mes écrits affichent un certain matérialisme, disons-le ; un agnosticisme ou un athéisme qui ne laisse guère de place à ce besoin transcendantal. J'ai donc voulu développer une version métaphysique de mes théories afin de combler ce vide. Cela n'a pas été très facile ; il fallait trouver une correspondance qui soit juste et claire. Et je dois dire que mon concept de la LUCA dont j'ai appliqué la méthode m'a bien aidé. (à suivre)...

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