A propos des révolutions arabes ayant eu lieu dans divers pays d'Afrique du Nord, il apparaît une erreur d'analyse de la part d'une certaine pensée Française : celle d'avoir assimilé, amalgamé, et pour tout dire intégré ces soulèvements à la révolution Française de 1789. Cette francisation est une forme de post-colonialisme intellectuel par lequel les pays du Maghreb, entre autre, sont toujours considérés dans quelques esprits, comme des départements Français, voire comme des succursales exotiques d'une culture Française qui n'entend pas la réalité des indépendances des nations.
Toutes ces régions d'Afrique du Nord possèdent à l'évidence des cultures, des identités très spécifiquement étrangères à la France, même si l'action coloniale fait partie de l'histoire de la France. Et c'est bien d'une identité qui forme la souche des populations arabes, une identité avant tout et par dessus tout arabo-musulmane qui n'a rien à voir avec la source gréco-romaine de la civilisation occidentale. Cette identité propre aux peuples arabes existait avant les colonisations, pendant les colonisations et perdure de nos jours; elle explique pourquoi tous ces pays ont échangé leurs gouvernances dictatoriales contre un contrôle de la société par des instances islamiques.
Les conséquences de cette erreur d'analyse de la part de certains intellectuels sont d'avoir cru que les soulèvements de ces différents peuples étaient porteurs de ce que nous, occidentaux, appelons la démocratie. La Tunisie, l'Egypte, la Lybie, et bientôt sans doute, la Syrie ont été en fait un sursaut islamique par lequel Ben Ali, Moubarak, Kadhafi...Ces officiels représentants de l'Occident, de la France, mis en place pour servir des intérêts politico-économiques qui ont eu pour habitude d'étouffer l'islam dans leurs pays respectifs et qui ont été dégagés et tous remplacés par des gouvernements islamiques dont les buts sont radicalement orientés vers une charianisation de la société.
Ces révolutions arabes n'ont pas été voulues par des populations en quête de liberté, en quête de démocratie, mais elles ont sans doute été fomentées par des puissances islamiques extérieures comme par exemple l'Arabie Saoudite et/ou le Qatar. Tout se passe en réalité comme si la France perdait une deuxième fois ses colonies, au bénéfice d'une islamisation de grande ampleur qui, débordant de ses théâtres d'origine, tente de se répandre en Afrique subsaharienne comme la démontré la crise malienne. Le Mali n'étant pas le seul état africain aux prises avec le terrorisme islamique.
En ce qui concerne certaines personnalités occidentales qui se sont activées dans une assistance logistique et armée de la rebellion, il en est certes parmi elles qui ont été trompées de bonne foi par cet esprit colonial tenace, mais il en est peut-être d'autres qui ont tout simplement été conscients et déterminés dans une action d'aide à l'islam.
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