lundi 25 juin 2012

PROPOSITION D'UNE ANTHROPOLOGIE BIOCULTURALE.

Mon idée est que l'Homme n'est pas une simple réalité active limitée dans le cadre d’une vérité unique. Il contient la variété dans le Réel multiforme à l’intérieur d’espaces-temps historiques nombreux et variés.

En prenant conscience de cette pluralité ontologique et en lui donnant un sens existentiel, à force d’un travail appliqué à la fois exogène et introspectif, je parviens à donner à ma conscience d'être, (mon imago personnelle) et à mes actions, un sens  et une efficacité .


J'entends bien partager cette passion des jeux de l'esprit et du corps avec mes semblables, bien que l'aventure s'avère fort difficile et hasardeuse.

Afin de décrire l'Homme, de mieux comprendre ses comportements  et ses paradoxes , il est nécessaire de déterminer au mieux, ce qui fait le propre unique de l'Homme sur notre Terre. 

Le terme homme est vague, non explicite, car l'homme est composite. La façon la plus complète de le définir est d'exprimer chacune de ses parties. Elles sont au nombre de 3.

1). L'espèce. Homo sapiens, mammifère du genre primate issu d'une complexification d'hominidés de lignées différentes, issus eux-mêmes d'une évolution  du règne animal. 

2).La composante purement culturelle, au sens sociétal et communautaire. Les sociétés  sont à considérer comme des cadres, des environnements matériels (physiques), moraux et symboliques,  formateurs des individualités qui les composent. La conscience humaine est une résultante culturelle dans le sens environnemental.

3). Le principe de Bioculturalité. Dans son anatomie, ses apparences  et sa biologie, le corps est à la fois animal et il est formaté via le cerveau par les processus culturels. Le corps est dit individualisé car chaque être humain contient l'héritage historique naturel et culturel et familial . Ces trois éléments forment l'inné biocultural et cette base d'inné forme le support de ce qui est acquis tout au long de l'existence. 

C'est l'imbrication des deux processus naturels et culturels qui forme l'Homme. L'Homme est donc un animal humanisé. Pour ce qui est du terme "être humain", celui-ci se rapporte à tous les comportements, attitudes, émotions particulières, sentiments, activités, qui ne se retrouvent pas chez les autres espèces vivantes. L'être humain ce n'est pas une espèce parmi les autres, c'est une configuration cognitive et comportementale particulière et unique sur Terre. L'exemple de l'enfant sauvage, Victor de l'Aveyron, constitue la preuve qu'en l'absence de tout contact avec d'autres humains dans l'environnement et le milieu sociétal, culturel l' homo sapiens se situe exactement au même niveau que tous les autres mammifères. 

Je suis partisan de la prise de position du docteur Itard.

Et 
Nous ne naissons pas avec les mêmes aptitudes, les mêmes talents, car nous naissons déjà différents les uns des autres. Comme le dit François Jacob, croire que tout est « affaire de culture, de société, d’apprentissage, de conditionnement, de renforcement et de mode de production », c’est ignorer « toute diversité, toute différence d’ordre héréditaire dans les aptitudes et les talents des individus ». 

http://sergecar.perso.neuf.fr/cours/nature2.htm


Le propre de l'homme est au fond, d'être humanisé biologiquement et au plan comportemental par l'encadrement et l'espace culturel. Ce qui ne signifie point qu'il soit fondamentalement différent  des autre mammifères évolués. A propos de l'évolution animale, en ce qui concerne le singe (chimpanzé), il n'est pas juste, lorsqu'on cherche à différencier l'homme de l'animal de le comparer au singe. L'homme fait partie de la même famille d'espèces que le singe, il est un primate à part entière.

L'homme est non seulement un mammifère comme les autres, mais il est en quelque sorte un "animal culturé" . Aristote dit "animal politique" pour exprimer cela à sa façon. Les cadres culturels des organisations humaines sont à considérer comme des répliques, des métaphores de la Nature et ont leur propre évolution.

L'Homme n'est pas seulement une conscience politique, mais il est aussi religion, sciences, techniques, art....Il se décline sous 2 formes complémentaires. Sous une forme collective et sous une forme personnelle, individuelle. Toute personne est à la fois régie par des lois naturelles et par les stimulii du cadre sociétal. S'il ne peut changer les lois de la Nature, il bénéficie d'une relative autonomie créative l'autorisant à contribuer à l'élaboration de l'histoire des cultures. Toute individualité a besoin d'avoir des alliés pour exercer un pouvoir d'influence sur la masse. Plus les groupes d'influence sont composés d'individualités nombreuses et plus ils font des adhérents. 

Les derniers résultats de la recherche éthologique font état de la présence d'émotion chez l'animal. Si cela est depuis longtemps constaté chez nos compagnons domestiques tel le chat et le chien, ce constat chez l'animal sauvage nous oblige à considérer l'émotion sous un angle nouveau. 

Chez homo sapiens, il est une affectivité particulière, que nous pouvons appeler conscience magique, à l'origine des fondamentaux de la vie sociale. Les rites et croyances forment en effet le ciment de la cohésion sociale. C'est la capacité à s'émouvoir, à ressentir cette émotion très particulière vis à vis de la Nature, de la vie, de la mort, et la propension à les interpréter sur des modes, des mises en scènes dramaturgiques et mythologiques, cette sacralisation qui constitue le point d'orgue de toute élaboration culturelle. 

La conscience magique est à l'origine des toutes premières croyances animistes et de l'émergence d'une sensibilité proto-artistique dont l'exemple des peintures rupestres est un émouvant exemple. Il est très difficile, aujourd'hui, de retrouver les traces, les signes de ce qui, chez homo sapiens a contribué à l'apparition de cette affectivité chez homo sapiens. Lorsque nous constatons toute l'attention, la tendresse d'une femelle mammifère envers ses petits, on ne peut douter que la capacité émotionnelle globale et les comportements afférents (tendresse, imagination) existaient déjà chez les ancêtres des premiers hommes. 

Dès la préhistoire la conscience magique est à l'oeuvre. Les peintures rupestres exécutées dans des cavernes et datant d'environ 28000 années en atteste. Comment est-on passé de la simple affectivité maternelle ou amicale, de l'instinct naturel à la conscience magique ayant été à l'origine des premières codifications sociales? En l'absence d'éléments archéologiques nous ne pouvons que conjecturer...



A l'origine des premiers balbutiements de l'Art, on trouve cette composante religieuse de l'âme humaine.  

Lorsqu'on évoque la créativité, on pense d'emblée à l'artiste. L'artiste solitaire peut effectivement exercer une énorme influence sur la masse grâce à la puissance d'évocation et de traduction qui ressort de ses oeuvres.  L'originalité artistique , n'est en fait  que le produit transformé de ce qui s'est fait avant. Picasso n'a pas inventé le dessin et la peinture, il a développé un style et un discours. On peut dire que ce grand peintre a bénéficié des influences d'écoles  et de maîtres, autrement dit Picasso, comme tous les autres peintres, a adhéré à  la catégorie culturelle de la peinture, déjà fort intégrée et fort appréciée en tant que canal expressif dans la société. Et il a bien fallu que ce style et ce discours soient acceptés, et qu'il séduise. Le succès phénoménal de Pablo Picasso est dû au fait que son style et son discours pictural corresponde à la société d'alors, celle précisément du 20è siècle. C'est tout comme pour la musique des Beatles qui rendait les filles totalement , physiquement, réceptives à ses sonorités. Si Picasso ou les Beatles avaient proposé leurs styles et leurs discours à d'autres périodes, leurs oeuvres n'auraient eu aucun écho. 

Pour qu'une création personnelle dépasse son auteur et parvienne à la postérité, il est nécessaire que l'auteur incarne un discours qui , par la présence de l'auteur, est déjà-là, sinon ce discours ne peut être reconnu. C'est ce que l'on appelle la personnalité ou le charisme. L'auteur, l'artiste, ne fait que transcoder ce qu'il contient, et qu'il a hérité de ses aïeux. Et ce qui est valable pour l'artiste, est valable pour tout être humain car il n'y a pas que la création artistique  dans les sociétés humaines; toutes les formes nombreuses et variées d'activités humaines font partie de cette synergie créatrice sociétale. 

Incarner un discours et un style signifie contenir au plus profond de son corps et de sa conscience, signifie être biologiquement, physiquement conformé pour ex-primer sous une forme quelconque ce qui se passe, ce qui s'im-prime  à un moment donné au plan collectif inconscient de l'histoire de la civilisation. Créer c'est donner corps, c'est mettre en matière, c'est concrétiser ce qui n'est encore qu'énergie collective pure, inconsciente. C'est comme donner un nom et un statut à une chose qui a fait son chemin dans le secret et qui vient d'arriver au monde. Au fond, l'action créatrice, quelle que soit son caractère et sa catégorie, est révélation.

En tant qu'individualité distincte et autonome, toute femme ou homme peut s'exprimer en toutes les disciplines et catégories sociétales (les métiers et les statuts) pour répondre, assurer les pratiques utiles aux besoins matériels et moraux, concrets et abstraits, si l'on préfère, de la cohésion sociétale et du "vivre ensemble", à l'intérieur du type de société à laquelle il appartient. 

Et par retour,  en tant que force collective, puissance massifiée, incarnée par les groupements d'intérêt (associations, clubs...) par l'administration, les institutions  et , les organes de pouvoir exécutif, la société , chargée (ou enrichie) par les choix et les comportements de chacun, prend telle  direction, telle forme institutionnelle, exerce sur chacun  telles contraintes particulières, auxquelles chacun doit s'adapter et avec lesquelles chacun doit composer. 

C'est cela l'adaptation; c'est un échange qui a lieu entre l'individu et la société. Il y a réciprocité entre le collectif et le personnel. Mais bien qu'influencé par la conjoncture de mon milieu, qui m'impose ses contraintes, j'ai également une certaine influence sur ce milieu, influence volontaire ou involontaire. Le milieu est le miroir de ses acteurs.

A ce titre nous pouvons comparer, dans une certaine mesure,  les espaces sociétaux aux écosystèmes et biotopes naturels. Et si nous prétendons donner  une scientificité à notre recherche, ou du moins, inspirer des chercheurs dignes de ce nom, c'est bien par l'intermédiaire de ce point de vue éthologique. A ce titre, pour mieux cerner l'Homme nous ne manquons pas de passer de l'observation de la Nature à celle de l'humain (du culturel) et vice versa, tout au long de notre long chemin.

Etre humain c'est avoir certains types de comportements spécifiques à la vie sociale. C'est avoir une conscience conformée par l'histoire du type de civilisation ou de culture d'où on est issu. C'est détenir les codes de communication en vigueur. C'est une capacité individuelle d'influence et de transformation. Et, contrairement à l'animal, nous sommes co-créateurs de nos écosystèmes culturels (espaces urbains; aménagements de territoire; ruralité...) qui de ce fait, changent sans cesse.

En fait, il n'y a que 3 grands courants d'organisations collectives : la civilisation, les cultures ethniques et les peuples premiers. Les premiers sont composés de centaines de millions d'individualités, répartis sur de très grands territoires, les seconds sont composés de quelques centaines de milliers, voire 1 million d'individualités, et les troisièmes forment des tribus de quelques centaines.

La civilisation est divisée en  communautés, en collectifs, groupements, mouvements et associations, corporations, classes sociales....Familles...Individualités.

  Dans la Nature, le lion ne peut se changer en une conscience de fourmi ou de cigogne. Le lion, la fourmi et la cigogne remplissent chacun leurs fonctions dans la chaîne des écosystèmes pour lesquels ils sont parfaitement configurés. Des rôles, des fonctions qui leur sont octroyés par l'espèce, le terrain et le climat qui régis leurs comportements.

 La Nature  fonctionne ainsi comme une mécanique (fort intelligente) où les composants sont prédéterminés  par leurs caractéristiques spécifiques, physiques, génétiques. Chez l'Homme, c'est un peu différent. Ce sont les critères ethniques , mais aussi les classes sociales, les habitudes, (aquis) , en plus des critères génétiques et épigénétiques (hérités) , conforment le physique et les comportements.  

On peut déterminer quand une girafe arrive à sa maturité. 
Quand est-ce qu'un être humain arrive à une véritable maturité comportementale ?  Cette question n'a aucun sens, car, par définition, être humain c'est agir, c'est créer, changer, c'est devenir. Et chaque individu vit selon un rythme qui lui est propre.

Un ressortissant de culture ethnique, par exemple, peut s'adapter à la civilisation; un membre d'une tribu d'indien d'Amazonie peut aussi s'adapter, avec plus ou moins de réussite, à la civilisation. C'est le cas également pour une personne issue de la civilisation qui souhaite vivre dans une ethnie culturelle ou dans une tribu de peuple premier. 

Dans les sociétés humaines, étant donné l'importance considérable de l'image du corps, de son apparence, de la façon de bouger, de se tenir, de se vêtir, toute individualité qui souhaite être bien considérée, reconnue et parfaitement intégrée (adaptée à son biotope culturel), a tendence à faire le maximum (sport, choix de vêtements....) pour donner à son image l'apparence le plus adéquate. Mais cette sémiologie de l'image sert également à envoyer des messages précis. Des messages de contestation, de critiques, des messages politiques, des messages pour indiquer à quels courants de pensée on adhère. La sémiologie de l'image est identitaire.

 En amont de ces comportements adaptatifs, c'est la bioculturalité humaine (synergie corps/culture) qui programme le phénotype embryonnaire. C'est un processus complexe mu par l'influence, les stimulii de l'histoire familiale.

Héritages transmis de génération en génération. Ces héritages sont bien d'ordre psychiques et corporels. Leurs influence remontent à environ 4 à 5 siècles pour chaque individualité.

Autant dire que chacun est, implicitement, à son propre niveau, non pas responsable de son phénotype, mais responsable, par retour, des contraintes adaptatives que la société lui impose. En quelque sorte chaque individualité est responsable des autres, du moins au niveau collectif et social. De la sorte, lorsqu'on triche avec les lois et règlements, on est source individuelle des pratiques de surveillances et de répression qui sont décidées au niveau collectif, national et politique.

 Lorsqu'on se comporte en égoïste sans scrupule on fait partie de ceux qui déséquilibrent la société et on est responsable des mesures d'aide et d'assistance envers les plus faibles. Lorsqu'on fait preuve, dans notre propre vie, de magnanimité, d'harmonie et d'ouverture, on est , à ce même titre, une source de cette souplesse, de cette relative rondeur sociétale qui  permet  au plus grand nombre de vivre en un environnement qui offre une liberté et une certaine qualité de vie.

Si l'animal est dans l'impossibilité de se changer, de changer son biotope, toute individualité humaine, en sa qualité de puissance autonome créatrice, peut opérer, au sein de son biotope culturel,  sur lui-même (et/ou provoquer chez ses semblables) , en bien ou en mal, de grandes transformations sur ses propres comportements, sur ceux d'autrui, sur son propre corps et sur d'autres corps, dans sa propre vie et dans la vie de très nombreuses personnes.

La notion d'identité originelle et celle d'ego.

Lorsque nous venons au monde, nous n'avons aucune information, aucune archive historique, aucune trace, pouvant nous instruire sur ce que nos ancêtres familiaux nous ont transmis...Comment ont-ils vécus? Comment se sont-ils nourris? Quelles ont été leurs expériences les plus fortes? Quels métiers et statuts ? Dans quel milieu social ont-ils vécu? Ont-ils voyagé? Quelles images et positions ont-ils offert et occupé dans l'environnement sociétal ?....

Nos propres père et mère biologiques ignorent totalement  ce qu'ils nous ont transmis, les processus embryonnaires, le phénotype, dont nous sommes originellement forgés. Bien que notre phénotype particulier ne détermine que partiellement, relativement notre potentiel, il serait très intéressant de le connaître, car il constitue la base irréductible sur laquelle va se construire notre propre existence. 

Il  est indéniable que l'espèce homo sapiens se distingue des autres espèces de mammifères par le phénomène de l'indépendance individuelle, par une élasticité adaptative considérable, par une relative mais bien réelle autodétermination. Alors que le lion, la girafe et la fourmi ne connaît pas l'individualité autodéterminée, l'Homme, en tant qu'humanité, est régi par les comportements individuels. Les écosystèmes culturels humains sont des créations individuelles, alors que les écosystèmes de la Nature sont des systèmes fixes. Rien n'est jamais définitivement écrit dans la destiné de chacun de nous, car notre conscience d'être, notre ego (moi) nous permet la révolte face au poids collectif, et le bénéfice d'une relative liberté  de choix et d'action créatrice. 

Comme nous l'avons vu plus haut, nous ne savons point ce qui nous constitue en tant qu'héritiers bioculturaux. Nos parents chargés de nous accompagner jusqu'à l'âge adulte, ne connaissent  donc pas notre identité originelle, et donc ignorent notre potentiel. Et ceci s'avère problématique lorsqu'ils décident du métier que nous allons pratiquer!

 Il nous est donc nécessaire de nous construire une identité de substitution. Mais attention, il ne s'agit pas de se fabriquer une image artificielle. Car, notre identité originelle, bien qu'inconnue de notre moi, est bien vivace et active; elle représente l'authenticité profonde de notre être. Il faut en conséquence compter avec et sur elle pour développer, construire, notre identité egotique de substitution. Il nous faut construire dans la justesse. 

La notion d'identité est une auto-construction fondée sur le sentiment d'appartenance et sur des actions, sur le faire. Il faut que ces activités et concrétisations soient en correspondance avec notre identité originelle formée de ce que nous ont transmis nos ancêtres.

Puisque être un humain signifie être un héritier biocultural régis par l'ego et individuellement créatif et autodéterminé, et que c'est aussi être une puissance collective culturelle à laquelle on appartient, il est juste de dire qu'être humain c'est incarner un symbolisme concret qui s'est formé et développé au fil des millénaires, dans toutes les formes de communautés et de cultures. Et qui s'est formé par l'exploitation de la Nature. 


Un être humain, c'est comme une église; ce n'est que du symbole mais cela est pourtant bien concret au plan physique et au plan des comportements et des actions. Cette construction, en tant qu'édifice sacré, engendre dans les sociétés  des motivations, des émotions, des passions qui ont leurs  conséquences dans le monde humain comme dans la Nature. Pour les lois de la Nature, une église, pas plus qu'un être humain, n'a de signification ou de sens : Lorsque la lave d'un volcan jaillis, lorsqu'un tremblement de terre survient, cela détruit aussi bien les églises et les humains que les arbres. 

Etre un Homme c'est être par exemple un boulanger catholique français habitant Moulins, célibataire, pratiquant la pêche à la mouche; entraîneur d'une équipe de basket juniors;  et payant ses impôts ainsi que son essence...Il n'y a rien de naturel ici. Cette personne(1) fictive, choisie pour notre exemple, est une construction culturelle et symbolique uniquement adaptable à un certain type de société. Enlevez à cet homme son métier et sa religion et ses activités sociales?...Que lui reste-t-il? Sa canne à pêche.

La construction d'une église est un acte bien humain et aucun animal n'aurait ni l'idée ni le désir d'en construire une. C'est un acte symbolique concret dont la fonction est de donner vie au symbole. Le souci provient du fait que pour construire un tel édifice il faut des pierres, du bois...Et toute une série d'éléments que nous nous procurons où? Dans la Nature...Tout serait sans doute moins problématique si l'être humain vivait sur sa propre planète, une planète qu'il aurait conçu par les seuls moyens de la pensée symbolique. Il n'arracherait rien à la Nature et la Terre en demeurerait intacte. Seulement voila, les hommes sont des créature bien terrestres soumis aux lois naturelles,  et qui ont élaboré un monde parallèle fondé sur le sacré et le tabou. 

L'être humain relève donc de 2 processus écologiques : l'écologie de la Terre et l'écologie des systèmes de sociétés. L'écologie des écosystèmes naturels et l'écologie des écosystèmes culturels. Or, ces 2 écologies semblent incompatibles.

Ceci pose la question de la place et de la raison d'être de l'Homme sur la planète Terre...La question des comportements et des relations interhumaines; celle de l'instrumentalisation des ressources naturelles...

Il s'agit de chercher des réponses "durables" non seulement morales ou éthiques, mais des réponses porteuses d'espoir et de bien-être pour la majorité des  enfants, des femmes et des hommes.





RECHERCHE LIBRE ET PERSONNELLE SUR LA CONDITION HUMAINE ET SON HISTOIRE PASSÉE, ACTUELLE ET FUTURE MISE EN RAPPORT AVEC UNE PERCEPTION DARWİNIENNE DE L’UNİVERS  PARVENU AU STADE DU VIVANT DEPUIS 3,8 M.A D'OÙ A ÉMERGÉ HOMO SAPIENS.

DANS CE PROCESSUS L’ESPÈCE HOMO SAPIENS REPRÉSENTE UNE ÉTAPE ET UNE FORCE ÉVOLUTIVE ; ELLE OCCUPE LA PLACE DU PRODUIT NATUREL LE PLUS COMPLEXE ET LE PLUS SOPHISTIQUÉ. L’HOMME EST DONC AUJOURD’HUİ AUSSI PUISSANT QUE FRAGILE. IL EST OBJET DE FORMIDABLES CONTRAINTES ET PORTE EN GERME D’AUTRES FORMES DE SYSTÈMES AUTO ORGANISÉS MAİS İL DOİT POUVOİR TİRER PARTİE DE SON POTENTİEL AUTODÉTERMİNÉ.

L’ÊTRE HUMAIN EST QUANT A LUI UN PRODUIT CULTUREL, ET LE MONDE QU’IL CONSTRUIT, DE PAR SA COMPLEXİTÉ, EST A INCLURE DANS L’HISTOİRE NATURELLE ÉVOLUTİVE DE LA MATIÈRE. LE PHÉNOMÈNE CULTUREL OU PROCESSUS D’HUMANISATION, TEL QU’IL SE PRÉSENTE AUJOURD’HUI, S’AVÈRE COMME UNE INCRUSTATION TECHNOLOGIQUE BARBARE A L’IMAGE DE LA DIFFICILE, VIOLENTE? DRAMATIQUE ET MALGRÉ TOUT, GRANDE HISTOIRE DES PEUPLES ET DES CIVILISATIONS. LE PRÉSENT HÉRİTE DU PASSÉ. LES COLOSSALES FORCES PHYSIQUES MISES EN JEU DANS L'UNIVERS ET LA CAPACITÉ CRÉATRICE DES HUMAINS SUR LA TERRE SONT A LA FOIS BIOCHİMİQUES, TECHNOLOGİQUES ET ENVİRONNEMENTALES.

JUSQU'À CE JOUR, LES CIVILISATIONS SE SONT DÉVELOPPÉES SUR LA BASE DE LA PULSION NATURELLE; L’ÊTRE HUMAIN, MAMMIFÈRE SOPHİSTİQUÉ, AGIT SELON SON BON PLAISIR EXERÇANT SON POUVOIR TRANSFORMATEUR DANS UN SENTIMENT DE CONTRÔLE ET DE TOUTE PUISSANCE. CE SENTİMENT DE VANİTÉ, DE SUFFİSANCE ET DE MÉPRİS DOIT CESSER, ET VA CESSER DE TOUTE FAÇON. DÉSORMAIS LA SÉCURITÉ ET LA PUISSANCE DOIVENT SE DONNER DES MOYENS RAISONNÉS ET LA PRUDENCE DOIT REMPLACER LA VIOLENCE. L’ÉLİTİSME MATÉRİEL DOİT ÊTRE CONVERTİ EN UN COMPLÉMENTARISME ÉTHİQUE.

LE CORPS, L’ORGANİSME DE L’HOMO SAPİENS, OUTIL BİOLOGİQUE ET CULTUREL, EST COMME TOUS LES AUTRES ORGANISMES VIVANTS, SOUMIS A UNE LOI FONDAMENTALE RÉGISSANT TOUT L’UNİVERS, LA LOI UNIVERSELLE DES CORRESPONDANCES ADAPTATIVES, LA LUCA. CETTE LOI DIT QU’IL Y A CORRESPONDANCE ÉVOLUTİVE ET FONCTİONNELLE ENTRE UNE NOUVEAUTÉ ÉMERGENTE ET SES ORİGİNES, ET QUE L’EFFET EST A L’İMAGE ÉVOLUTİVE DE SA CAUSE. AINSI, TOUT CE QUI SE MATÉRIALISE DANS L’UNIVERS ET DONC SUR TERRE CONSISTE EN UN MÊME ORIGINEL QUI SE DÉCLINE EN DE MULTIPLES SYSTÈMES ET FORMES SANS DOUTE EN DE MULTİPLES ÉCHELLES ET RÉALİTÉS D’ESPACE¬-TEMPS.

TOUS LES ÉLÉMENTS DE LA CULTURE : LES STRUCTURES URBAINES, LES İNFRASTRUCTURES SOCIÉTALES AİNSİ QUE L’ENSEMBLE DES DISCIPLINES TELLES QUE LA RELIGION, LA POLITIQUE, L’ART, LA SCIENCE…SONT DES CORRESPONDANCES DES 3 PARTIES COMPOSANT L'HOMME. LE CADRE CULTUREL EST UNE FORME DE RÉALİTÉ MACROSCOPIQUE DES FONCTİONS DU CORPS, DE L’ORGANİSME QUI LUI, FONCTIONNE A ÉCHELLE NANOSCOPIQUE ET QUANTIQUE.

IL N’Y A POİNT DE NATURE HUMAİNE. IL N’Y A POİNT DE SÉPARATİON ENTRE LA NOTION DE NATURE ET LE PROCESSUS CULTUREL. LE MONDE TECHNOLOGIQUE EST UNE SUITE NATURELLE ÉVOLUTIVE DE CE QUE LA SCIENCE ET LA PHILOSOPHIE APPELLENT LA NATURE DONT LE NIVEAU PUREMENT BIOLOGIQUE TEND A S’ÉTEINDRE. L’HOMME SE TRANSFORME PAR SES PROPRES DÉVELOPPEMENTS TECHNOLOGİQUES. CE MONDE CİVİLİSÉ EXPRIME LA NOUVEAUTÉ ET LA COMPLEXİTÉ DES MULTIPLES FORMES POSSIBLES DE LA MATIÈRE SENSİBLE. LES OBİS PHYSİCİENS, POLİTİCİENS OU ARTİSTES NE FONT PAS L’HİSTOİRE ; İLS N'INVENTENT RIEN, ILS SONT EUX¬-MÊMES DES EXCRÉTİONS BİOCULTURALES ENGENDREES PAR LE BIOTOPE CULTUREL; C'EST LE PRINCIPE DE BIOCULTURALITE.

DURANT LA PRÉHISTOİRE LE PROCESSUS CULTUREL EST APPARU CHEZ LES HOMİNİDÉS AU COURS DE MILLIONS D’ANNÉES DE PROGRESSİON COMPLEXE SUR LA BASE D’UNE RÉCİPROCİTÉ D’İNFLUENCE QUI S’EST ÉTABLİS ENTRE LE MİLİEU GROUPAL ET LE SYSTÈME NERVEUX CENTRAL DES HOMİNİDÉS, NOS ANCÊTRES, BIEN AVANT L'APPARITION DE L'HOMO SAPIENS. A UN MOMENT DONNÉ S’EST DÉVELOPPÉ UNE FONCTİON PSYCHİQUE PRİMAİRE. CELLE-Cİ DATE DE MILLONS D'ANNEES, ELLE EST TOUJOURS ACTİVE ET SE COMPLEXIFIE SANS CESSE.
ELLE SE MANİFESTE PAR UN RÉFLEXE İDENTİTAİRE PAR RAPPORT AU MİLİEU, A L’ENVİRONNEMENT. CETTE FONCTİON SPÉCIFİQUE OU CULTURATION S’ÉLABORE SUR LE MODE PULSIONNEL ET PROJECTİONNEL SE TRADUİSANT PAR LE SYMBOLE MYTHOLOGIQUE ET PAR UNE İNTERPRÉTATİON ANTHROPOMORPHIQUE SUR LE MİLİEU NATUREL ET SUR LE MİLİEU CULTUREL. ANTHROPOCENTRISME ET ANTHROPOMORPHISME.

AU COMMENCEMENT CE MOİ İDENTİTAİRE ET MYTHOLOGİQUE (MİM) FORMAIT LE LİEN EXİSTENCİEL ENTRE HOMO SAPIENS ET LE MİLİEU NATUREL QU’İL AMÉNAGEA EN MİLİEU SOCIETAL. CE DERNIER  FORMANT A SON TOUR L’ÊTRE HUMAİN APPAREİLLÉ DE SES COMPORTEMENTS CODİFİÉS PAR LE SYMBOLE ET NANTİ DE SES CARACTÉRİSTİQUES SENSIBLES. LES İNTERACTİONS ENTRE LE MİM ET LE MİLİEU DÉBOUCHENT SUR UNE TRANSFORMATİON RADICALE DE L’UN ET DE L’AUTRE. HOMO SAPİENS HUMANISÉ İNCARNE UNE FORCE ET UNE CONTRAİNTE MATÉRİELLES CONSIDERABLE.

EN CE DÉBUT DU XXIe SIÈCLE NOUS SOMMES PLUS DE 7 MILLIARDS D’İNDİVİDUS HUMAİNS OU D’ORGANISMES BIOCULTURAUX IDENTITAIRES ET SENSIBLES (OBIS), A VIVRE DE PLUS EN PLUS PROCHES LES UNS DES AUTRES, SUR UNE PLANÈTE QUI RÉTRÉCIT. DANS LE SILLAGE DE L’OCCIDENTALİSATION GLOBALE ET DES AVANCÉES DE LA SCİENCE ET DES TECHNOLOGİES, ET PAR L’ÉPUISEMENT RAPIDE DES RESSOURCES VİTALES, LES TRENTE PROCHAINES ANNÉES SERONT DÉCİSİVES POUR LA CONDITION ET LES RELATİONS İNTERHUMAINES.

SI NOUS VOULONS CONSERVER UN MINIMUM D’ORDRE COLLECTİF IL EST NÉCESSAIRE DE CRÉER UNE PLUS GRANDE HARMONIE ENTRE L’OBİS ET SON ENVIRONNEMENT. DANS CETTE CORRESPONDANCE BIOCULTURALE LE CORPS PEUT NOUS GUIDER DANS UNE HARMONISATION SOCIALE ET İINTERNATİONALE ; DE MÊME, LE CADRE CUTUREL, NOUS CONDUIRE A LA PLEINE SANTÉ DU CORPS ET DE L’ESPRIT. CELA EST POSSIBLE POUR PEU QUE NOUS AYONS LA VOLONTÉ DE CHERCHER A COMPRENDRE L’UN PAR L’İNTERMÉDİAİRE DE L’AUTRE : DÉCODAGE DES SYMBOLES EN LANGAGE BIOCHIMIQUE ; TRANSPOSITION DES FONCTIONS ORGANIQUES EN STRUCTURES URBAINES ET SOCIALES. TROUVER DES APPLICATIONS HARMONİEUSES A PARTIR DE L’INTER-RÉCIPROCITÉ CORPS / CULTURE RELÈVE D’UN IMMENSE DÉFI. CEPENDANT, IL EST POSSIBLE DE DÉVELOPPER UNE ÉTHIQUE COMPORTEMENTALE ET RELATIONNELLE COMME SOURCE DE CADRES SOCIAUX A LA MESURE DES DÉFIS ACTUELS. CELA REVIENT A UN REFUS DU FATALISME FACE A L’ESCALADE DE L’INUTILE VİOLENCE ET DE LA BARBARIE SOUS TOUTES SES FORMES? AUSSI BIEN INTERHUMAINE QU'ENVERS LE MILIEU TERRESTRE.

LA PRINCIPALE JUSTIFICATION DE CETTE DÉMARCHE THÉORIQUE NE RELÈVE PAS D’UNE INTENTIONNALITÉ MÉTAPHYSIQUE. AU CONTRAİRE, ELLE PROPOSE DE S’AFFRANCHIR DU MYTHE DU DİEU-PÈRE POUR GAGNER EN AUTONOMIE DE CONSCIENCE ET EN MATURATION RESPONSABLE. IL S’AGIT EN FAIT D’UNE TENTATIVE DE MISE EN FONCTION D’UNE DYNAMIQUE SALUTAIRE EN VUE DU MAINTIEN DE L’EFFICACITÉ ET DE LA COHÉSION DES RELATIONS TOUT EN UTILISANT DES LOIS IMMUABLES DE L’UNİVERS. IL N'Y A PAS LIEU DE LES CHANGER, IL FAUT APPRENDRE A LES RESPECTER POUR LES UTILISER A BON ESSIAN. L’HISTOIRE DE L’HUMANITÉ. BİEN QUE LİÉE A CELLE DE L’UNİVERS A¬-SENSİBLE, LA DESTİNÉ DE L’HOMME, N’EST PAS CONDAMNÉE A BRÈVE ÉCHÉANCE. IL S’AGIT ICI D’INSTALLER UNE FORCE ÉCOLOGIQUE COMPORTEMENTALE DANS LES RELATIONS INTERHUMAINES ; SÉCURISER LA LONGÉVITÉ DE NOTRE ESPÈCE AINSI QUE LA RELATION ENTRE L’HUMAIN ET LA VIE DANS SA TOTALITÉ, SA RICHESSE ET SA BEAUTÉ.

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Fondements culturels des configurations de la conscience cognitive et morale de la civilisation occidentale. Analyse et ressorts des mentalités du monde globalisé. Les relations et comportements humains, les rapports humain/Nature, les traces et stigmates de l'Histoire de nos sociétés. Les limites de la croissance industrielle. L'écologie ,l'évolution et l'avenir du monde...