samedi 12 juillet 2008

Matérialisme positif de la Matière Sensible.

Le 12 Oct 2006.

Ainsi, la vaste et Grande Organisation de l’Univers de Matière, enfanta OBIS, énergie évolutive du vivant. L’espèce humaine, apparue voila 6 millions d’années environ 1, est une suite évolutive d’un processus universel qui serait actif depuis quelques 14 milliards d’années. Un OBIS, des OBIS. L’Organisme Biocultural Inscient et Sensible, représente l’être humain en tant que somme évolutive. est constitué de Matière Sensible et Insciente, dont le comportement est en passe d’engendrer, par recyclage de la matière originelle terrestre, une synthèse biotechnologique de celle-ci. Les caractéristiques de l’OBIS lui permettent d’agir et de se comporter sur une échelle cosmique au moins égale au système solaire. Ceci n’est pas anodin. Il est évident que l’ émergence de l’ère biotechnologique ne repose que sur la capacité de l’humain à perdurer et à s’équilibrer entre ses origines terrestres naturelles et son intentionnalité culturelle scientifique et technologique. On le comprend, ici, la notion écologique et relationnelle est primordiale.

Ceci semble être le début d’un roman de sciences fiction. Désolé pour les amateurs du genre, mais mon travail peut fort bien être reçu comme un roman à la Jules Verne, même si je n’ai pas le génie de cette Hauteur. Ces considérations futuristes impliquent l’éventuelle apparition d’organismes auto reproductifs avec lesquels l’être humain sera en relation constante. Cependant il ne faut point se focaliser sur ces éventualités métaphysiques car ce scénario futuriste, comme bien d’autres, agirait alors sous la forme d’une pseudo religion prenant au piège mythologique de très nombreux « athées croyants ». Il me paraît donc raisonnable de réserver dans un coin de la conscience une zone de quarantaine pour y oubler les implications métaphysique palliatives à un vide, une absence énergétique, de la part d’une entité divine obsolète. Remplacer, en somme, la mythologie divine par une conviction ferme à propos des capacités créatives humaines et de leur immense pouvoir sur la matière. Pour mon compte personnel le pas est franchi et ce n’est point par la mythologie seule que j’y suis parvenu. C’est à partir d’une mise en correspondance entre ma propre corporéité disons, analytique, et ce qui se fait, qui est toujours la même chose depuis l’apparition des premiers hominidés : le recyclage technologique de la matière terrestre originelle par l’être humain à l’image duquel les systèmes de sociétés se développent.

D’un point de vue écologique, et pour en rester à la condition humaine actuelle et à venir sur le court et moyen terme (entre les 20 et 100 prochaines années), et qui seule nous soucie, il nous reste à prendre connaissance de l’utilisation judicieuse que ce point de vue de la Matière Sensible nous offre. Canaliser cette énergie conceptuelle, lui donner corps dans nos systèmes socio politico économiques dans l’intention d’améliorer les cadres de relations inter humaines, de les ennoblir, dans le sens le plus général qui soit. Et a fortiori, enrayer le cercle vicieux de la misère existentielle, de la bestialité et de la barbarie, de la non connaissance du ça qui nous gouverne. Barbarie qui ne cesse de s’entretenir, chez le plus démuni comme chez le plus nanti, de s’amplifier d’une génération l’autre. Dans cette démarche, je tente la mise en place de contextes symboliques, culturels, propres à permettre à l’individu (OBIS), d’opérer une relative mais bonne maîtrise éthique de son agressivité essentiellement mythologique ayant engrammé son organisme comportemental par l’horreur sanglante de l’Histoire. Certes l’histoire de l’homme n’est pas uniquement une longue suite ininterrompue de massacres, elle contient également une production artistique fort riche ; c’est précisément cet aspect positif qui autorise d’être optimiste : la Matière Sensible ne se réduit point à des actions destructrices.

Si l’homme de la préhistoire avait toutes les bonnes raisons (naturelles) d’être un tueur, homo sapiens, qui est toujours un tueur social né, aurait tout intérêt à s’inscrire dans une prise de conscience d’ « Ecologie Comportementale et Relationnelle Interhumaine» (ECRI). Alors que « Greenpeace » tente admirablement, mais difficilement d’endiguer le pouvoir de recyclage technologique humain afin de le circonscrire dans des limites viables, l’ECRI aurait pour vocation de cultiver un sentiment d’éthique raisonnée chez l’OBIS, un sentiment qui accompagnerait sans relâche ses comportements dans sa quotidienneté la plus basique. Tout commence dans la façon dont nous regardons notre charmante boulangère chez qui nous venons acheter notre pain dit, quotidien. Si nous ne maîtrisons point le ça, nous allons fantasmer sur son image, avoir des préjugés, être envieux ou peut-être jaloux. Nous allons reluquer les bijoux qu’elle porte aux doigts, autour de son cou ; comparer la couleur de son corsage avec celle de son tablier… Nous allons nous cantonner dans la sémiologie de son apparence et notre ego va filtrer ce qui y est éventuellement consommable. Si nous maîtrisons, selon notre volonté, le ça, nous ressentons la personne comme un être sensible en vibration, mystérieux, et captons en sa présence, une richesse, une « musique », qui enrichis la nôtre. Vous avez raison M. Sartre, l’enfer c’est les autres…mais on peut guérir d’une culture barbare.

« …en tant que musiciens nous jouons pieusement la musique des grands maîtres, c’est bien, mais l’Art est peut-être plus loin. » C. Debussy.

Art de vivre ; art en soi ; art pour soi et pour l’autre : instrument de la musique de l’humanité.

Cet art d’être connecté à ce qu’il y a de plus essentiel, tellement absent de la vie du citoyen marionnette, Pinocchio mensonger à lui-même, se porte effectivement plus loin que le ça jugeant qui nous limite, nous emprisonne et tend à emprisonner l’autre. Son regard glacé et inquisiteur, tel un rayon laser, marque par brûlage notre bioculturalité, taguée par ces graphitis grimaçants.

« Tu ne jugeras point ! ». La Bible a des éclairs de justesse étonnants, mais il manque une suite à cette sentence qui paraît comme un précepte autoritaire ; un suite sous la forme, peut-être d’une question : Pourquoi ne devions-nous pas juger, alors que seul notre jugement nous protège ? Sans cesse, nous sommes dans le jugement… des autres….. Cela est si mécanique ! Nous n’y pensons pas dans l’action relationnelle. Ce réflexe, non seulement nous ancre dans l’erreur, fatalement, mais se superpose à notre pouvoir intuitif par un raisonnement d’opinions, d’a priori, qui nous diminue, comme si on ne fonctionnait pas à plein de nos capacités. Ces implications agissent dans le Moi Identitaire Mythologique, à la manière des images subliminales, utilisées dans des expériences neuroscientifiques. Un carcan de conditionnements « pavloviens », mécaniques, hypnotiques, nous dirige, lorsque nous ne sommes pas entraînés au contrôle du ça. Ceci nous coûte parfois, des années de consultations chez le psychanalyste, et c’est pas toujours pour un résultat total. « Voir » par delà le ça est une expérience extraordinairement plaisante ; elle nous apporte la sensation inouïe d’une puissance paradigmatique énorme et paisible. Elle rend humble.

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Fondements culturels des configurations de la conscience cognitive et morale de la civilisation occidentale. Analyse et ressorts des mentalités du monde globalisé. Les relations et comportements humains, les rapports humain/Nature, les traces et stigmates de l'Histoire de nos sociétés. Les limites de la croissance industrielle. L'écologie ,l'évolution et l'avenir du monde...