samedi 2 juin 2007

La science en marche.



Tout au long de l’histoire de l’être humain, les civilisations, les cultures, se sont succédées dans une progression des techniques et des sciences les plus diverses dans le but d’opérer un contrôle toujours plus accru sur les forces de la Nature et de la matière. Le monde actuel est le résultat de cette volonté obsessionnelle, de la constance opiniâtre de l’être humain dans ses comportements transformateurs. Aujourd’hui, 3 siècles et demi seulement après Isaac Newton, nos capacités technologiques sont si puissantes qu’elles constituent une menace pour la Terre et notre propre espèce. Et le fait même d’être conscient de cette réalité ne suffit point à nous faire changer d’attitude car il ne nous est pas possible de faire machine arrière ou de changer nos systèmes de sociétés qui sont dépendants des activités industrielles transformatrices. Cependant il reste possible de développer des moyens et des concepts permettant d’harmoniser l’individu en lui-même ainsi que les organisations sociales et institutionnelles dans le monde, par un travail sur la symbolique culturelle et sa très grande influence sur le corps, outil psychophysiologique comportemental. Il est possible de dé-mécaniser les comportements individuels.

Ma proposition théorique de l’Organisme Biocultural Inscient et Sensible (OBIS), (cette expression désignant ma version de l’individu humain compris comme processus énergétique aliéné aux forces de la matière) tend à rassembler la condition humaine, __dans ce qu’elle à de plus émotionnel, et de plus psychologique__ et la longue histoire des cultures qui a débouché sur le monde tel qu’il s’impose aujourd’hui à l’individu dans sa matérialité brutale. J’inclus l’espèce humaine dans la suite évolutive issue de la naissance de l’Univers.

. Certes, il ne fait de doute pour personne que si le big bang n’aurait pas eu lieu, l’homme ne serait jamais apparu. Cependant, et au-delà de ce lien évident, ma démarche unifiante, un peu style époque Renaissance, qui met l’espèce humaine au centre de tout ce qui est vécu par l’individu, peut sembler bien hasardeuse dans le monde d’aujourd’hui, car elle implique une fusion entre les sciences de la matière, comme la physique et la chimie, les sciences de l’être, telle la philosophie et la psychologie, et enfin les sciences du vivant, la biologie, sans oublier la neurobiologie humaine ! Et il est vrai que durant l’histoire de la pensée, les premiers questionneurs chinois, grecs ou arabes étaient volontiers politologues, astrologues, mathématiciens, médecins, astronomes, un peu botanistes ou alchimistes plus ou moins à plein temps. Or, au fil des siècles, les savoirs, en s’affinant, ont induit une culture de spécialistes.

Les scientifiques sont aujourd’hui, plus ou moins directement, embarqués au service de la Technologie Industrielle Mondialisante, T.I.M, qui, telle une entité collective, tel un archétype culturel, « pense » pour son propre compte, et impose ses applications à la conscience, comme après coup et « agit » comme névrose sociale. Mégapoles surpeuplées, véritables nids d’incivisme et de délinquance ; manipulations génétiques incertaines et a-morales ; armes nucléaires…nanotechnologies aux limites inconnues…pollutions diverses, ethnies minoritaires martyrs, destructions de flores et de phones… Pour ma part, j’ai compris que, contrairement à ce que notre vanité spécifique nous fait croire, malgré nos capacités intellectuelles, scientifiques, artistiques, malgré nos systèmes sociaux emplis de machines dont on tire fierté et fascination, __comme des enfants devant leurs jouets__, nous ne maîtrisons rien. La vérité est que l’individu se fait plaisir avant tout, il jouit du pouvoir qu’il exerce sur la matière et ses semblables, sur la nature, et il se laisse porter par la sensation de plaisir qui constitue la seule finalité de son existence. Les peuples sont en compétition et les systèmes de cultures, théâtres et pépinières de ces activités ne sont rien de plus que des élaborations pulsionnelles à caractère mythologique et irrationnel. Et ne nous y trompons pas : que ce jouir se manifeste par la haute technologie ou à coups de machette, il est fondamentalement le même chez tous les hommes.

A un niveau supérieur, la violence qui s’exerce entre les êtres humains et sur la planète Terre ; la transformation, le « recyclage » de la nature par la technologie, ainsi que la « monoculturation » de l’humanité qu’elle entraîne, est le résultat d’une loi qui régit l’Univers entier. A l’image d’autres intuitifs de l’histoire je perçois cette loi et je la dénomme la Loi Universelle des Correspondances Adaptatives, la LUCA. Celle-ci dit que toute chose nouvelle, de quelque nature qu’elle soit, n’est pas différente de toutes les autres choses déjà existantes, excepté dans sa forme au sein de systèmes organisés multiples et potentiellement infinis qui eux-mêmes ne diffèrent point fondamentalement de l’organisation globale de l’Univers qui les contient toutes. En somme le big bang est l’effet d’une cause, une suite d’un processus x qui l’a engendré. L’Univers représente une histoire, la sienne, et l’Histoire de l’humanité, en est un élément temporel, passif et inconscient. L’ensemble de l’Univers se présente sous forme de systèmes tous pareillement organisés, allant des particules les plus infimes jusqu’aux plus vastes galaxies. Disons que chaque « monde » en englobe un autre, et qu’il en figure une sorte d’écho, une correspondance. Par exemple, chez l’être humain, les éléments symboliques culturels, les structures d’un système social, national, qu’elles soient matérielles ou abstraites, sont des correspondances adaptatives du corps humain. C’est la qualité synergétique entre le corps et la société (ou culture), qui fait qu’il y a influence réciproque dans l’équilibre de l’un et de l’autre. L’Univers est constitué de processus organisés tous correspondants les uns aux autres et en interaction. Ils fonctionnent comme Un seul. Un organe du corps tel le foie ou le cœur n’a de raison d’être que dans le contexte global du corps. C’est sans doute ce qui explique que tout événement fortuit perturbant un système est recyclé dans le système en question et peut ainsi continuer à évoluer. L’humanité évolue, pas les individus humains qui ne constituent que des réponses sporadiques aux nécessités de leurs biotopes culturels. L’extinction des dinosaures a sans doute permis aux hominidés d’apparaître, soit, mais ils seraient apparus sans cela, de toute façon, du moins, la fonction de l’espèce humaine dans le processus de l’évolution de la Terre se serait quand même accomplie. Je rends hommage à un certain Emmanuel Swedenborg au XVIII Ième s. Il avait avancé une théorie des Correspondances allant dans le même esprit. D’autres chercheurs, comme Niels Bohr, grand physicien de la théorie des quanta, ont pressenti l’existence de cette loi. Les théories d’A. Einstein sur la relativité ont bien établi la correspondance espace/temps. La théorie des Cordes, actuellement la plus avancée en physique des particules, et qui veut unifier les interactions gravitationnelles est on peut dire, « cousine » de la LUCA. J’appelle la correspondance corps/culture chez l’homme : la Bioculturalité.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

oui c'est bien dit

Fondements culturels des configurations de la conscience cognitive et morale de la civilisation occidentale. Analyse et ressorts des mentalités du monde globalisé. Les relations et comportements humains, les rapports humain/Nature, les traces et stigmates de l'Histoire de nos sociétés. Les limites de la croissance industrielle. L'écologie ,l'évolution et l'avenir du monde...