vendredi 1 juin 2007

Comme des éponges psychiques dans l'océan culturel.

L'être humain est un "animal social" et l’Organisme Biocultural Inscient et Sensible (OBIS), désigne le sujet humain en tant que système biologique représentant la somme de l’ensemble des stades évolutifs de la matière depuis la naissance de l'Univers. Ainsi, il est à considérer physiquement comme un produit culturel, forgé par l'Histoire et le brassage des peuples. L'OBIS est donc un composé corps/culture que je dénomme entité bioculturale. Ce terme indique l’unicité et la réciprocité corps/culture. Chacun de nous est (du moins était) un OBIS pulsionnel non conscient de ce qu'il contient se reproduisant à l'intérieur de ce que je conçois comme une forme de «biotope culturel » servant de pépinière (ou de matrice) comportementale et équilibrant les interactions entre les OBIS (individus-sommes) socialisés. Le biotope culturel (société) est tel un bain, ou contexte environnemental influent. Pour désigner ce bain j'emploi une métaphore et le baptise Océan Spatio Temporel de Mixité des Relations Interhumaines, OSTMRI, ou "Ost Emery" pour mieux s'en rappeler. Le processus de culturation s’opère dans une activité frénétique incessante, un comportement dit de « recyclage de la matière originelle".

Le grand intérêt de notre bioculturalité est que le composite corps/culture OBIS, créait des éléments culturels (art, sciences, religion, politique...) et élabore des symboles culturels (monuments, réseaux de transport, machines, sites urbains, et lieux consacrés...) à son image organique. Cela implique ce que j'appelle des correspondances et la possibilité qu'elles offrent est d’utiliser l'organique pour agir et opérer des transformations sur le culturel et réciproquement, transposer les éléments culturels pour agir sur le corps. Les possibilités harmonisantes de part et d’autre sont évidentes.

L’OBIS est constitué de Matière Sensible Insciente, car la MSI n’est pas consciencialisée chez l’OBIS qui sait ce qu’il fait mais qui ignore ce qu'il contient et ce dont il est fait, est inconscient des données historique qui s’exercent en lui. Cette inconscience, ou plutôt l'inscience de sa condition en fait un être pulsionnel et irrationnel se comportant en recycleur de la Nature.

Le comportement de recycleur- réflexe de l’OBIS, qui a pour effet de bâtir du culturel-structure concret (monuments, habitations, systèmes urbains, réseaux et machines de transports, ateliers, usines, appareils et objets innombrables…) contribue au développement et à l’entretien du biotope culturel massif. Ce dernier, par retour et par réciprocité relationnelle, contribue à inscrire des paramétrages psychobiologiques, peut-être par émission d'ondes particulières et/ou par des processus génétiques chez les individus qui se les transmettent. Je ne veux pas dire pour autant que le comportement qui consiste à transformer son environnement est uniquement héréditaire. La transmission comportementale est aussi largement mimétique et les "dominants" mettent les autres en situation de s'adapter à leurs règles.

Il y a, quand tout se passe bien, une cohérence relationelle et symbiotique entre l’individu et son milieu social, son Ost Emery. A ce titre, les peuples dits primitifs développent des formes culturelles beaucoup plus efficaces permettant une intégration de leurs OBIS beaucoup plus effcace. Or, il est bien connu que nos sociétés industrielles "modernes" bien qu' en crise d’équilibre permanente, s’étendent et prospèrent, et cette prospérité collective la majorité les OBIS qui la constitue n'en bénéfie pas à un niveau satisfaisant. La vérité est incontournable: l'OBIS est un instrument collectif et ne vit pas pour lui-même.
"Nous avons vu que la réalité humaine était un manque et qu'elle manquait, en tant que pour-soi d'une certaine coincidence avec elle-même" Jean P. Sartre. L'Etre et le Néant. (le Pour-soi et l'être des possibles).
En fait beaucoup d’OBIS réagissent et résistent contre ce qui semble s’imposer comme la norme car l’inné seul ne fait pas tout, et le singulier créatif se heurte à la standardisation de la machinerie collective. Nous verrons comment ce processus opère.

L’Océan Spatio Temporel de Mixité des Relations Interhumaines, définis, sous une forme métaphorique, le bain biocultural dans lequel les individus sont totalement immergés, et imprégnés telles des éponges dans la mer. Il est l’espace d’échange imperceptible très subtil et le lieu de paramétrages biologiques issus des acquis et des expériences, dans lequel se synchronisent les individus pour vivre ensemble. Cette synchronisation n’est pas harmonisante, elle est source de compétitions, de tensions et de conflits qui visent précisément à aiguiser les capacités adaptatives et créatives de ce bain. Malheureusement tous les moyens sont bons pour les forces évolutives qui exercent de formidables contraintes sur les OBIS afin qu'ils produisent de l'information riche dans les biotopes culturels que sont les sociétés, les "Ost Emery" et la violence sous toute ses formes est porteuse de nouveauté. Le bain social imprègne l’organisme d’informations très diverses et nombreuses que la conscience ne peut synthétiser. Il y a cependant des possibilités d'un meilleurs contôle de ces forces.

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Fondements culturels des configurations de la conscience cognitive et morale de la civilisation occidentale. Analyse et ressorts des mentalités du monde globalisé. Les relations et comportements humains, les rapports humain/Nature, les traces et stigmates de l'Histoire de nos sociétés. Les limites de la croissance industrielle. L'écologie ,l'évolution et l'avenir du monde...