samedi 2 juin 2007

L'être humain serait constitué de Matière Sensible Insciente, MSI.

INSCIENCE ?

ANNIYYA ou INNIYYA : terme féminin ; arabe médiéval. Origine obscure. Essence ou existence. Sur la base de inna (particule assertive) ou de anna (clause proportionnelle) ; iyya (terminaison des termes abstraits). Pourrait définir le vrai. Ana (moi). Dans la traduction des textes philos. grecs en arabe, inniyya a la faveur. D’un point de vue sémantique : étant ; essence ; être. L’être parfait. La substance. Terme donnant une idée du vrai.

Il indique une opposition entre la notion de fait et le pourquoi. Relatif à la conscience de soi chez Avicenne. (D’après le dictio. des termes philosophiques aux éditions PUF.)

Il m’a paru bon de chercher un terme neuf pour signifier à la fois la conscience de l'homme, qui le distingue de l'animal, et toute la profondeur de la Matière Sensible dont l’homme est constitué et qui est une somme évolutive vieille de 14 milliards d'années, l'âge de l'Univers. Ce terme est Inscience.

O combien de termes existe-t-il pour exprimer la conscience plus ou moins attentive... Anniyya; l’esprit; la mémoire; la pensée; l’intelligence; l’âme…. Autant de mots vagues et usés par des utilisations répétées dans tous les domaines de la culture : philosophie, religion, science, politique, art… Autant de termes qui, en outre, ne parviennent point à définir exactement cette différence entre l'homme et l’animal.

Je cherchais une explication darwiniste à l'existence du mammifère humain, cet "animal politique", selon Aristote,dont le comportement unique sur la Terre, consiste à projeter ses fantasmes mythologiques sur la Nature et les éléments. Pour ma part j'opterais plutôt pour l'idée "d'animal religieux", parce que c'est plus...paradoxal, et parce que je crois bien que le réflexe mythologique a précédé le politique dans l'histoire des organisations sociales. Depuis la préhistoire, l'homme appréhende son environnement naturel en le traduisant en soi, en un autre chose que la Nature et qui est à l'origine du phénomène culturel. Soit, mais qu'est-ce donc qui est sensé se développer à partir de la Nature, qui est un processus forcément naturel, et qui se matérialise sous la forme d' un monde humain dit conscient? La réponse que je propose est: c'est l'inscience de la matière constituant le système organique chez homo sapiens, matière ayant évolué et ayant acquis par imprégnation avec le milieu culturel, une "intelligence" orientée sur ses propres lois physiques et chimiques, les mêmes lois régissant tout l'Univers. Comment se fait-il que l'homme soit capable de telles prouesses? Tout semble se passer comme si, depuis et, de par, l'apparition de la vie, et après avoir évolué vers l'organique végétal et animal, l'organisme biologique humain était parvenu à ce niveau de complexité qui lui autorise un tel pouvoir de transformation sur elle-même. L'espèce humaine n'est pas conscience de l'Univers; elle est inscience. Notre monde technologique serait alors une suite évolutive normale et en marche depuis le big bang et serait comme au préalablement "prévue". Et je ne crains pas de dire que ce n'est pas le mammifère humain qui est génial avec sa "conscience" et son cerveau, mais que c'est la complexité culturelle, collective qui agit sur l'organisme humain et le système nerveux et qui en fait l'ingénieur, le scientifique, l'artiste aussi talentueux. Les hommes sont soumis à des forces dont ils ignorent tout ou presque tout, ils n'ont pas pensé leur Histoire et ils subissent les conséquences de leur animalité agressive, de leur Moi Inscient et Mythologique, et de leurs comportements transformateurs pulsionnels. Je dis que la matière, est devenue capable de choisir les formes par lesquelles s'exprimer.


In, comme infuse et science pour désigner la Matière Sensible dont l'Organisme Biocultural Inscient et Sensible, OBIS, ou individu humain, est constitué; inscience pour signifier une somme considérable de données, d'informations inaccessibles au moi, une somme évolutive concernant le pourquoi de l’origine de l’univers de matière . Ce terme est réservé à l’ensemble corps / culture, biocultural , qui caractérise l’OBIS, ou individu humain total. Pour en finir, aussi, avec les polémiques et tergiversations sur la comparaison entre la conscience dite humaine, terme fort nébuleux, et une conscience plus ou moins reconnue chez l’animal ; ainsi que les différents niveaux de veille, de demi- inconscience dans le cerveau humain ; domaine d’étude des neuroscientifiques. L’inscience qualifie exclusivement le niveau d’évolution de l’anatomie et de l’organisme d’homo sapiens, tout simplement parce qu’aucun animal ne se comporte avec son corps, comme l’homme.

Ce terme comprend le mental de surface, l’attention et la volonté, le réflexe, l’inné et l’acquis, et, globalement, ce qui découle des enchevêtrements des uns et des autres. Le raisonnable et l’irrationnel formant un ensemble comportemental exclusivement culturel. L’Inscience qualifie un paramétrage psycho corporel , un corps outil, conformé pour matérialiser un monde (civilisation,culture), « parallèle » à la nature, et construit par un comportement de « recyclage » de celle-ci. L’Inscience, une intentionnalité que seule la Matière Sensible humaine possède, et qui opère par le symbole, le mythe.

1 commentaire:

yoc a dit…

Le mot "insciente" existe déjà. Voici un extrait de Gustave Flaubert dans une lettre adressée à Georges Sand du 2 février 1869, tiré de Extraits de correspondance, cité dans "La critique littéraire" de Jérôme Roger chez Nathan :
"Où connaissez-vous une critique qui s'inquiète de l'oeuvre en soi, d'une façon intense ? On analyse finement le milieu où elle s'est produite et les causes qui l'ont amenée ; mais la poétique insciente ? D'où elle résulte ? Sa composition, son style ? Le point de vue de l'auteur ? Jamais !"

Fondements culturels des configurations de la conscience cognitive et morale de la civilisation occidentale. Analyse et ressorts des mentalités du monde globalisé. Les relations et comportements humains, les rapports humain/Nature, les traces et stigmates de l'Histoire de nos sociétés. Les limites de la croissance industrielle. L'écologie ,l'évolution et l'avenir du monde...