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dimanche 3 novembre 2013

Penser la planète Terre comme un être vivant à part entière.


Citation : "Le principe d'association est à la base de la connaissance des paysages qui est l'étude essentielle de la géographie" . *

 L'État subit les mêmes influences que toute vie. Les bases de l'extension des hommes sur la terre déterminent l'extension de leurs États. [...] Les frontières ne sont pas à concevoir autrement que comme l'expression d'un mouvement organique et inorganique.(1)


« Il est inutile d’insister sur l’extrême accroissement de la pression de la vie dans la biosphère provoqué par l’apparition de l’homo sapiens évolué, qu’on peut, semble-t-il appeler, en combinant la terminologie de Linné et de Bergson, et en employant la triple caractéristique de l’espèce homo sapiens faber [H.S.F](*). La pensée de l’H.S.F est un nouveau fait qui bouleverse la structure de la biosphère après des myriades de siècles. »
Vladimir Vernadsky,  (V.V) 1929.
(*) Le sigle H.S.F a été rajouté par moi-même. Me suis permis cette bénigne appropriation pour des commodités de transcription.
  

La démocratie est composée d’un ensemble d’éléments parmi lesquels se trouve, de la façon la plus active, la thanatocratie, que l’on peut résumer par « le système scientifico-militaro-industriel […..] dans les transformations accélérées de la biosphère actuelle. »(2).

Mais quel rapport peut-il y avoir entre l’idée de biosphère et celle de démocratie thanatocratique ?
Si l’on considère à l’instar de V.Vernardsky, que la Terre est à comprendre comme un organisme vivant à part entière qu’il appelle biosphère, chez lequel les éléments géophysiques, biologiques (la diversité du vivant) et humains (le poids des activités de l’homo faber ) sont unis en un unique processus, et qu’on rapproche le concept de biosphère de celui de noosphère cher à Teilhard de Chardin, on saisit alors très aisément le poids des décisions politico-économiques, celui des programmes industriels, ainsi que les conséquences des actions militaires sur cet « accroissement de la pression » qui transforme, déplace et détruit les différents équilibres géologiques, climatiques, chimiques et sociétaux. L’homme exerce une forte perturbation non seulement au niveau naturel, mais également sur lui-même ! Chez l’homme moderne tout se passe comme si les activités et les comportements agissaient comme des outils de pression, de contraintes évolutives. L’homme serait-il auto-évolutif ? A l’observation des évènements du monde tout semble nous conforter dans l’idée que la puissance de la technologie est en train de changer la nature fondamentalement animale de l’être humain. Et c’est ce processus qui forme les principales inquiétudes des mouvements écologistes.

Précisément, de quoi l’écologie a-t-elle vraiment peur ? Est-elle davantage émue par les atteintes et les agressions des activités humaines à la faune et à la flore de la biosphère, ou bien s’angoisse-t-elle à propos de la dépendance de l’homme vis-à-vis des éléments naturels dont sa vie dépend ?  Nous connaissons tous la réponse. Aucun être humain équilibré ne penserait sacrifier sa propre vie pour sauver les requins ou les rapaces de la disparition.
Il y a bien chez l’homme un partage des tâches à l’intérieur de la noosphère  thanato-démocratique où se maintien un certain équilibre entre une progression constante et régulière vers la transformation technologique et l’instinct de conservation naturel. « L’être humain est un animal qui fabrique des outils. »(Benjamin Franklin). Mais afin de dissiper tout malentendu au plan des responsabilités, nous devons préciser et insister sur le caractère non manichéen du processus. A savoir qu’il n’y a pas d’un côté des humains thanatocrates qui polluent et détruisent les écosystèmes de la biosphère, et de l’autre des humains  écolo-démocrates absolument respectueux de la nature. Nous sommes tous, au niveau individuel, à la fois destructeurs de la nature _ ne serait-ce que par le fait que nous sommes tous des consommateurs de produits industriels_. Et la plupart d’entre nous, à l’exception des écolo-sceptiques de plus en plus rares, sommes effrayés par l’idée de contracter des cancers dus à l’aluminium, aux particules fines émises par les moteurs diesels ou autre malnutrition…etc…(à suivre)

* - je propose cette citation du père de la science géographique, Paul Vidal de la Blache, car sa vision universelle consistant à associer climat, sol, flore et faune et activité et relations humaines rejoint la mienne. Pour ma part je considère que le développement social et culturel est directement relié aux particularités géologique et géographiques. Et c'est là que s'unissent la nature et l'humain.
(1) : Freidrich Ratzel.
(2) Jacques Grinwald
 http://books.google.fr/books?id=VFdqqL3AdGoC&pg=PA50&dq=vladimir+vernadsky&hl=fr&sa=X&ei=p6BEUZCoCKHW0QWM2YGAAg&redir_esc=y#v=onepage&q=vladimir%20vernadsky&f=false 

Suite, le 3/11/2013.

A propos d'une certaine interprétation conventionnelle de l'action de l'homme sur la Terre et sur les processus du vivant, il est je crois une erreur à ne pas commettre qui consiste à accuser l'être humain en tant que tel, comme une source extérieure de destruction. Ce sont les forces mêmes de l'évolution qui instrumentalisent l'homo sapiens. Lui-même se trouve sous les contraintes transformatrices dues à la civilisation et à la technologie.  En effet, l'homme, en tant que produit naturel de l'évolution n'est pas une pièce rapportée à la Terre et la nature; il est un produit évolutif à part entière au même titre que l'animal, le végétal et le minéral. L'homme serait ainsi le maillon d'une longue chaîne de processus qui les uns après les autres, se succédant au fil du temps, vont remplacer la nature, du moins la métamorphoser pour en faire une autre nature.

Fondements culturels des configurations de la conscience cognitive et morale de la civilisation occidentale. Analyse et ressorts des mentalités du monde globalisé. Les relations et comportements humains, les rapports humain/Nature, les traces et stigmates de l'Histoire de nos sociétés. Les limites de la croissance industrielle. L'écologie ,l'évolution et l'avenir du monde...